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Évènements passés

17

mars

2025

Les ateliers co-écologiques

Évènement passé

#57e Atelier Co-écologique : « Electricité : les données au service de la transition »

Les intervenants

Alain Charraud

Inspecteur général honoraire de l’INSEE, responsable thématique régions à La Fabrique Ecologique, co-auteur de la note

François Demarcq

Ingénieur général des mines honoraire, responsable thématique énergie à La Fabrique Ecologique, co-auteur de la note

Ivan Faucheux

Commissaire à la Commission de régulation de l'énergie (CRE)

François Carlier

Directeur à l'Association nationale de défense des consommateurs et usagers (CLCV)

Le 17 mars 2025, La Fabrique Écologique organise un atelier co-écologique à l’Académie du Climat à Paris, autour de sa nouvelle note intitulée «Electricité : les données au service de la transition». Cet événement permettra d’échanger et de débattre sur les diagnostics et les propositions réalisées par les auteurs de la note. 

12

février

2025

Les ateliers co-écologiques

Évènement passé

#56e Atelier Co-écologique : « Écologie et vie quotidienne : le chemin d’une transition réussie. Comment sortir du refus écologique »

Les intervenants

Géraud Guibert

Président de La Fabrique Ecologique et co-auteur de la note

Yann Fradin

Vice-président d’Emmaüs France, expert en économie sociale et solidaire

Mathilde Boitias

Directrice de La Fabrique Écologique

Dominique Voynet (excusée)

Députée du Doubs, ancienne ministre de la Transition écologique

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Le 12 février 2025, La Fabrique Écologique a organisé un atelier co-écologique à l’Académie du Climat à Paris, autour de sa note intitulée «Écologie et vie quotidienne : le chemin d’une transition réussie. Comment sortir du refus écologique ?». Cet événement a permis d’échanger et de débattre sur les diagnostics et les propositions réalisées par le groupe de travail. Les intervenants incluaient Géraud Guibert, président de La Fabrique Écologique et co-auteur de la note, Yann Fradin, vice-président d’Emmaüs France et Mathilde Boitias, directrice de La Fabrique Écologique.
Diagnostic : du refus écologique aux prisonniers de la transition
Géraud Guibert a ouvert l’atelier en soulignant un constat préoccupant : nous sommes entrés dans une période de recul écologique, marquée par un rejet croissant des politiques environnementales. Ce refus ne relève pas d’un manque d’information, mais d’un ressenti négatif des solutions publiques proposées, imposées, qui frappent de plein fouet certaines catégories sociales déjà confrontées à des contraintes économiques et structurelles fortes.
Il a notamment insisté sur la notion de « prisonniers écologiques », qui désigne les individus contraints dans leurs choix par leur situation économique et sociale. Deux exemples peuvent illustrer cette réalité :
-Les familles périurbaines, vivant à plusieurs dizaines de kilomètres des centres urbains, dépendantes à la voiture.
-Les locataires de passoires énergétiques, qui subissent des conditions de vie précaires (froid, humidité) sans moyens financiers pour engager des rénovations.
Ce diagnostic se confirme par les derniers résultats électoraux, en attestent la popularité des mouvements populistes hostiles, voire foncièrement opposés aux politiques écologiques. Face à ce constat, il est impératif de changer de méthode. Les politiques publiques en matière environnementale doivent davantage s’axer sur une amélioration concrète des conditions de vie de chacune et de chacun. 
Interrogé par Mathilde Boitias sur ces premiers éléments, Yann Fradin dresse un diagnostic similaire à celui de la Note. Il souligne l’importance d’une transition écologique devant d’abord passer par une amélioration des conditions de vie, en utilisant l’exemple de l’insertion par l’activité économique, secteur pour lequel il œuvre au sein d’Emmaüs. Dans les faits, une large majorité des emplois créés dans l’économie sociale et solidaire sont liés à la transition écologique. Cependant, les personnes concernées, qui correspondent aux critères de prisonniers écologiques, s’y engagent d’abord pour des raisons économiques et non par conviction écologique. Ainsi, il a souligné l’importance de l’apprentissage concret, où les travailleurs deviennent pleinement des acteurs, voire des militants de la transition écologique.
Enfin, Mathilde Boitias a rappelé un enjeu fondamental de la Note, celui du changement des valeurs dominantes. Le modèle du bonheur basé sur la consommation et sur la possession matérielle (maison pavillonnaire, SUV, voyages en avion…) est directement hérité des Trente Glorieuses. Ce paradigme capitaliste demeure un obstacle à la transition écologique. Un changement de mentalité est nécessaire, notamment en matière de consommation énergétique : accepter qu’une décroissance soit inévitable et que l’amélioration du bien-être n’est pas mécaniquement indexée à la consommation matérielle. 
Trois propositions pour une transition écologique réussie
Face à ce diagnostic, trois propositions concrètes ont été proposées et soumises au débat. 
1. Alignement des prix des produits « propres » sur ceux des produits « sales »
La transition écologique ne peut fonctionner si les solutions durables restent hors de portée financière des plus modestes. Il est donc nécessaire de réduire l’écart de prix entre les produits écologiques et les alternatives polluantes, que ce soit pour l’alimentation (bio vs conventionnel) ou la mobilité (train vs avion low-cost).
2. Un « plan cancer » intégrant un volet environnemental, financé par la Sécurité sociale
De nombreuses études établissent des liens entre l’exposition aux polluants (pesticides, particules fines, perturbateurs endocriniens…) et l’augmentation des cancers. Pourtant, les politiques de santé publique restent centrées sur le soin et non sur la prévention.
De manière plus générale, la Note souligne l’importance d’intégrer une dimension environnementale à l’approche de la santé publique, à l’image notamment du concept One Health, rappelle Yann Fradin.
3. Un programme de lutte contre le gaspillage collectif
Par cette proposition, le groupe de travail entend dépasser une approche du gaspillage focalisée sur la responsabilité individuelle pour, au contraire, en faire un véritable enjeu collectif.
Sur ce point, Yann Fradin souligne les dérives capitalistes perverses à éviter, en prenant l’exemple du bioéthanol. Initialement présenté comme une solution durable, il a finalement conduit à menacer la sécurité alimentaire mondiale, sans présenter de bénéfice particulier pour le climat. Il met au contraire certaines solutions durables en avant, comme le recyclage et le recours à la low-tech.

06

novembre

2024

Les ateliers co-écologiques

Évènement passé

#55e Atelier Co-Écologique : « Réussir le Zéro Artificialisation nette (ZAN) : la réduction des logements vacants et la fiscalité sur le non bâti »

Les intervenants

Géraud Guibert

Président de La Fabrique Ecologique et co-auteur de la Note

Guillaume Sainteny

Membre de l'Académie d'Agriculture de France et co-auteur de la Note

Thomas Uthayakumar

Directeur programme et plaidoyer de la Fondation pour la Nature et l'Homme, en tant que grand témoin, co-auteur du rapport « Zéro Artificialisation Nette : quels financements ? », en tant que grand témoin

Lire la Note Vidéo explicative Podcast Atelier
Le 6 novembre 2024, La Fabrique Écologique a organisé un atelier co-écologique à l’Académie du Climat à Paris, autour de sa note intitulée « Deux priorités pour réussir le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) : la réduction des logements vacants et la fiscalité sur le non bâti ». Cet événement a permis d’échanger sur les diagnostics et les propositions, tout en abordant les défis liés à la mise en œuvre de cet objectif ambitieux. Les discussions ont porté sur les moyens de limiter l’artificialisation des sols tout en répondant aux besoins de logement et de développement économique. Les intervenants incluaient Géraud Guibert, président de La Fabrique Écologique et co-auteur de la note, Guillaume Sainteny, membre de l’Académie d’Agriculture de France et également co-auteur, ainsi que Thomas Uthayakumar, directeur programme et plaidoyer de la Fondation pour la Nature et l’Homme, grand témoin de l’événement et co-auteur du rapport « Zéro Artificialisation Nette : quels financements ? ». Le débat a été animé par Mathilde Boitias, directrice de La Fabrique Écologique.
L’artificialisation des sols en France : un problème croissant
Géraud Guibert a exposé l’évolution alarmante de l’artificialisation des sols, notant que tous les dix ans, la France artificialisait l’équivalent d’un département, une progression bien plus rapide que la croissance démographique. Cela a des répercussions graves sur la biodiversité, notamment la diminution du nombre d’espèces due à la suppression des habitats et à l’impossibilité pour les espèces de circuler pour se nourrir et se reproduire. Les trames vertes et bleues, destinées à préserver cette circulation, peinent à compenser cette perte.
Impact environnemental et climatique
L’artificialisation des sols contribue aussi aux risques d’inondation. En France, 28 millions de personnes vivent en zone inondable. L’imperméabilisation des sols aggrave l’ampleur et la fréquence des crues en augmentant le volume d’eau non absorbé par le sol. Guillaume Sainteny a souligné que les sols artificialisés accumulent davantage de chaleur, entraînant des îlots de chaleur urbains, tandis que les zones naturelles permettent de maintenir des températures plus fraîches.
Propositions pour réduire l’artificialisation des sols
  • Réduction de la vacance des logements : En France, environ 3 millions de logements sont vacants, ce qui représente un gaspillage écologique majeur. Géraud Guibert a mis en avant l’importance de réformer la fiscalité pour encourager la remise sur le marché de ces logements. Cela inclurait la mise en place de taxes pénalisant les logements vacants, notamment ceux possédés par des multipropriétaires.
  • Utilisation optimale des logements sous-occupés : Le vieillissement de la population conduit à des logements sous-occupés, souvent par des seniors. Une meilleure gestion de ces espaces pourrait libérer des logements pour des familles ou des solutions de colocation.
Les défis fiscaux liés aux terres non bâties
Thomas Uthayakumar a évoqué le problème de la fiscalité sur les terres non bâties, qui est souvent plus élevée que sur les terres artificialisées. Guillaume Sainteny a proposé de réduire la taxation des terres naturelles et agricoles pour encourager leur préservation. Cela permettrait de rendre l’investissement dans les terres naturelles plus attractif et d’éviter que ces espaces soient convertis en zones urbanisées pour maximiser les profits.
Réhabilitation des friches industrielles
Une autre piste évoquée a été la réhabilitation des friches industrielles, qui représentent environ 100 000 hectares. Cela permettrait de répondre aux besoins de construction sans sacrifier davantage de terres naturelles. Guillaume Sainteny a aussi mentionné l’importance de revoir les droits de mutation et de simplifier les processus pour encourager la rénovation de bâtiments existants.
Transparence et politique locale
Géraud Guibert a plaidé pour une meilleure transparence sur la vacance des logements. Les élus locaux doivent disposer de données claires pour comprendre l’ampleur du problème et prendre des mesures adéquates. Cependant, il a souligné le manque de lobbying et d’intérêt politique autour de la question, ce qui freine les avancées dans ce domaine.
Mesures fiscales et financement
La fiscalité joue un rôle central dans la gestion de l’artificialisation et de la vacance des logements. Guillaume Sainteny a expliqué que la rentabilité locative a baissé ces dernières années en raison de l’augmentation des taxes foncières, ce qui dissuade de nombreux propriétaires de rénover ou de louer leurs biens. Une taxation progressive, basée sur le nombre de logements vacants possédés, a été proposée pour distinguer les propriétaires de bonne foi de ceux qui accumulent des biens non occupés.
Industrie et ZAN
Thomas Uthayakumar a abordé la contradiction entre l’objectif ZAN et la réindustrialisation de la France. Bien que la relance industrielle soit importante, elle doit être compatible avec les engagements écologiques. Les solutions incluent le développement de petits véhicules pour les zones périurbaines et l’encouragement de la réhabilitation des anciennes infrastructures plutôt que de la construction neuve.
L’atelier a suscité des débats enrichissants grâce aux interventions des membres du public, permettant ainsi de mettre en lumière plusieurs points importants :
  • Mixité sociale dans les logements sociaux : Favoriser la mixité plutôt que d’imposer des quotas stricts.
  • Valorisation des zones naturelles : Proposer une dotation par hectare pour encourager la préservation des espaces non bâtis.
  • Indicateur d’emploi : Créer un indicateur mesurant l’impact des projets d’industrialisation sur les terres non bâties.

 

07

décembre

2023

Les ateliers co-écologiques

Évènement passé

#54e Atelier Co-Écologique : « Les bioénergies : quelle place dans la transition énergétique ? »

Les intervenants

Christian Couturier

Directeur de Solagro

François Demarcq

Responsable thématique énergie de La Fabrique Ecologique

Mathilde Boitias

Directrice de La Fabrique Ecologique

Laurent Simon

Responsable thématique biodiversité à La Fabrique Ecologique et professeur d'université

Philippe Mauguin

PDG de l'INRAE

Pierre-Marie Aubert

Directeur du programme Politiques agricoles et alimentaires à l'IDDRI

Lire la note Vidéo explicative Podcast Atelier Replay Atelier
A l’occasion de la publication de sa note « Les bioénergie : quelle place dans la transition énergétique ? », La Fabrique Ecologique a organisé son 54è Atelier Co-Ecologique le 7 décembre 2023 à la Mairie du 9è arrondissement parisien. L’échange a débuté par la présentation des conclusions de la note par les porte-paroles du groupe de travail qui sont François Demarcq, Responsable thématique énergie de La Fabrique Ecologique et Christian Couturier, directeur de Solagro. Cet Atelier Co-Ecologique avait comme Grands Témoins Philippe Mauguin, PDG de l’INRAE et Pierre-Marie Aubert, directeur du programme Politiques agricoles et alimentaires à l’IDDRI.
L’atelier co-écologique sur les bioénergies a mis en avant le rôle crucial de la biomasse dans la transition énergétique, soulignant le besoin d’augmenter son utilisation pour tirer vers la neutralité carbone. Les discussions ont mis en lumière les défis liés à la gestion forestière, à la méthanisation agricole et à l’aviation, tout en pointant les obstacles politiques et économiques à surmonter pour intégrer efficacement la biomasse dans le mix énergétique.
Les intervenants ont insisté sur la nécessité d’une politique alimentaire favorisant une alimentation plus végétale pour libérer des terres arables pour la biomasse, tout en mettant en garde contre les changements complexes nécessaires pour les agriculteurs et éleveurs. La gouvernance a été au centre des débats, avec des appels à une cohérence entre niveaux national et régional pour éviter les incohérences et à une régulation plus poussée pour orienter la demande croissante vers une utilisation énergétique optimale de la biomasse.

09

octobre

2023

Les ateliers co-écologiques

Évènement passé

#53e Atelier Co-Écologique : « Réussir la transition écologique par l’approche paysagère »

Les intervenants

Jean-Pierre Thibault

Porte-parole du groupe de travail et président du collectif Paysages de l'après pétrole (PAP)

Bertrand Folléa

Porte-parole du groupe de travail, cofondateur et cogérant de l'agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes

Magali Reghezza-Zitt

Géographe et maîtresse de conférence à l'École normale supérieure

Baptiste Perrissin-Fabert

Ingénieur du corps des Ponts, des Eaux et des Forêts, docteur en économie et directeur exécutif de l'expertise et des programmes au sein de l'ADEME

Géraud Guibert

Président de La Fabrique Ecologique

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A l’occasion de la publication de sa note “Réussir la transition écologique par l’approche paysagère”, La Fabrique Ecologique a organisé son 53è Atelier Co-Ecologique le 9 octobre 2023 à la Mairie du 9è arrondissement parisien. L’échange a débuté par la présentation des conclusions de la note par les porte-paroles du groupe de travail qui sont Jean-Pierre Thibault, président du collectif Paysages de l’après pétrole (PAP), et Bertrand Folléa, cofondateur et cogérant de l’agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes. Cet Atelier Co-Ecologique avait comme Grands Témoins Magali Reghezza-Zitt, géographe et maîtresse de conférence à l’École normale supérieure et Baptiste Perrissin-Fabert, ingénieur du corps des Ponts, des Eaux et des Forêts, docteur en économie et directeur exécutif de l’expertise et des programmes au sein de l’ADEME. 
 
Dans l’imaginaire commun, la transition écologique semble incompatible avec le maintien et le développement de certains paysages considérés comme figés ad vitam aeternam. Or, le paysage est constitué de vivant. Par définition, il ne peut être figé. Le paysage ne se limite pas à planter des arbres par pur esthétisme. Il faut éviter de penser qu’il s’agit simplement d’une appréciation personnelle. Le paysage revêt plusieurs facettes. Il est construit. Il n’est pas seulement constitué de matériaux naturels. Il existe aussi dans le milieu urbain, constitué de verre, pierre, béton et autres matériaux peu appréciés. Au-delà de cette construction matérielle, il y a un discours qui formate le paysage dans notre esprit. Le paysage est donc politique, c’est une chose qui se construit collectivement et politiquement. Cette construction se fait par valeurs : un paysage est « beau » ou « moche ». Chacun va projeter des choses différentes lorsqu’il contemple un paysage.  Est-ce que le paysage ne reflète pas finalement le narratif dominant collectif ? On sélectionne quels paysages préserver et ceux qu’il faut transformer ou détruire. Le paysage est aussi une expérience qui suscite nos 5 sens. Si un sens ne peut plus être stimulé par un paysage, alors il y a quelque chose de problématique dans celui-ci : si on n’entend pas les oiseaux chanter, c’est qu’ils sont absents. Le paysage est aussi le reflet du changement. On peut y observer les effets du changement climatique. Il s’agit donc d’une trajectoire. Le paysage est aussi invisible, c’est tout ce que l’on ne voit pas : la biodiversité des sols, l’urbanisme sous-terrain.  
L’approche paysagère permet de parler d’approche systémique et intégratrice en considérant les solutions tout au long de leurs trajectoires. Il s’agit d’un instrument de mobilisation et de discussion pour la transition écologique là où il n’y en a pas. Il faut redonner un pouvoir démocratique dans les choix de société aux citoyens et les faire participer dans les débats sur la transition. L’approche paysagère ne déracine pas, elle permet de parler de ce que l’on sait sans prérequis nécessaires. Pour autant, le paysage n’a pas la même signification pour tout le monde. Même si cela ne nécessite pas de prérequis techniques, il faut néanmoins que la réflexion citoyenne puisse se retranscrire dans quelque chose d’opérationnel. Il y a des professions disponibles mais elles ne sont pas assez nombreuses et pas assez interconnectées : paysagistes-concepteurs, architectes, urbanistes, écologues, forestiers, agronomes, etc.  
La Convention Internationale sur le Paysage défini le paysage comme « partie du territoire tel que perçu par les populations et dont le caractère résulte de l’action combinée de facteurs naturels et humains et de leurs interrelations. ». Cette définition instaure un triptyque : préserver, gérer, aménager. La préservation du paysage n’est jamais absolue puisque le paysage est vivant, mouvant. Il faut que le paysage soit un enjeu pris au sérieux pour que l’on puisse ensuite procéder à l’éducation au paysage dès le plus jeune âge. Ce qui modifie le paysage ce sont les infrastructures technologiques pour la transition comme les éoliennes. Mais si ce ne sont pas ces infrastructures, quels sont les éléments qui viendront transformer nos paysages ? Les catastrophes naturelles : incendies, inondations, etc. Il faut orienter le débat sur cette perspective-là. Les mutations à faire du paysage sont pour leur bien et pour le nôtre. Toutefois, le paysage peut se heurter à une multitude d’enjeux qui se bousculent et qui le transformeront radicalement. On adopte des approches toujours très techniques avec une difficulté à considérer le paysage comme le lieu fédérateur de tous ces enjeux divergents. Il s’agit là d’une grande opportunité mais en même temps d’une grande difficulté.  
L’approche paysagère permet de prendre en compte les affects liés au paysage. Nous sommes des urbains qui parlons de paysages mais il y a des réalités qui peuvent nous échapper comme la souffrance paysagère. 80% du territoire français (50% agriculture, 30% forêts) est en souffrance économique, écologique et sociale. On pense la violence seulement dans les quartiers populaires mais des éléments de violence existent dans le monde rural au sujet du glyphosate, des méga-bassines et des méthaniseurs. Pour l’instant, les politiques publiques existantes sont trop faibles, trop défensives. L’enjeu du paysage se joue aussi dans les lieux privés. Il faut une approche offensive pour accélérer la marche vers la transition écologique. L’approche paysagère peut également rendre compatible la justice sociale et la transition écologique. 
Alors que le paysage est souvent relégué au second plan des politiques publiques et considéré comme accessoire ou subjectif, cette note met en avant la manière dont une approche paysagère peut aider à mener à bien la transition écologique, de la manière la plus démocratique et la plus désirable possible. Au-delà de la simple préservation et des cartes postales, donner une plus grande importance au paysage dans nos choix de société peut nous aider à rester en accord avec les limites planétaires. 

Les ateliers co-écologiques

Le concept

Un atelier co-écologique est organisé à l’occasion de chaque publication de La Fabrique Écologique (environ six notes par an). Ce moment de co-construction citoyenne, ouvert à tous et au format innovant, fait interagir l’ensemble des participants sur le contenu de la note. Les ateliers qui ont déjà eu lieu ont su créer un réel engouement. La Fabrique Écologique est un lieu de référence pour élaborer des politiques publiques et des propositions concrètes en matière d’écologie et de développement durable. Elle réfléchit, propose et lance des débats sur une base transpartisane avec une exigence de très grande rigueur. Plusieurs groupes de travail se réunissent autour de thématiques variées pour rédiger des notes à destination des décideurs et du grand public.

Le fonctionnement des ateliers

Les ateliers, rythmés par un animateur, comportent une présentation par le Président du groupe de travail, de courtes réactions de deux ou trois grands témoins, et surtout des interventions des participants présents dans la salle. Le diagnostic et les propositions de la note sont ainsi débattus par tous ceux qui le souhaitent. Afin de les rendre interactifs, un live tweet accompagne les échanges et ces derniers peuvent être retransmis en direct sur internet.
 
Le jour de l’événement, la note est également mise en ligne sur le site internet de l’association et ouverte aux commentaires. Cette phase de co-construction avec les citoyens dure environ deux mois à l’issue desquels les membres du groupe de travail intègrent les amendements jugés pertinents. La version définitive de la note est ensuite publiée.
Le Hashtag de la soirée : #AtelierCoEcolo

Les partenaires des ateliers