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L’écologie des sciences et les politiques environnementales : mariage impossible, union de raison ?

Publié le 27 juin 2023

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Notes ouvertes au débat collaboratif - N°48

La Note de La Fabrique Ecologique « L’écologie des sciences et les politiques environnementales : mariage impossible, union de raison ? » issue du groupe de travail co-présidé par Lucile Schmid et Denis Couvet est désormais disponible en ligne. La crise environnementale, encore plus que la crise du Covid-19, révèle la nécessité pour les décideurs publics d’utiliser les savoirs scientifiques pour concevoir des politiques environnementales efficaces. Si les diagnostics scientifiques sur l’érosion de la biodiversité et le changement climatique sont de plus en plus médiatisés, l’environnement peine à imprégner les agendas politiques. Politiques et scientifiques ne parlent pas le même langage, ont des calendriers opposés et ont du mal à trouver des espaces de confrontation et de propositions. Des initiatives, souvent locales, de co-construction des savoirs entre chercheurs, citoyens et décideurs publics, sont encore trop peu démocratisées et parfois mal calibrées. Cette Note explicite les liens entre les savoirs scientifiques et la fabrique des politiques, tels qu’ils sont et comment ils pourraient être, en formulant trois propositions opérationnelles, au service de la transition écologique.  
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Cette Note est actuellement ouverte à la co-construction citoyenne. Ceci signifie que chacun(e) peut contribuer à son amélioration en faisant des commentaires et surtout en proposant des amendements précis, soit ci-dessous ou par email à l’adresse contact@lafabriqueecologique.fr. À l’issue de cette période collaborative, le groupe de travail qui a rédigé le document initial se réunira une dernière fois pour retenir les amendements jugés pertinents. Leurs auteurs seront dans ce cas sollicités pour que leur nom figure, s’ils le souhaitent, dans la fiche de présentation de la note en tant que contributeur. La version définitive sera ensuite publiée. 

 

Composition du groupe de travail

 

Membres du groupe de travail
  • Lucile Schmid Co-présidente du groupe de travail, vice-présidente de la Fabrique Écologique et essayiste politique
  • Denis Couvet Co-président du groupe de travail, président de la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité 
  • Sylvain Rotillon Adjoint au coordonnateur interministériel pour le développement du vélo et de la marche
  • Frédéric DenhezAuteur, chroniqueur, vulgarisateur, animateur
  • Héloïse de Gaulmyn – Rapporteure du groupe de travail, étudiante à l’École Normale Supérieure Paris Saclay en sciences humaines et sociales
Grands témoins
  • Fabrice Rousselot Directeur de rédaction The Conversation 
  • Pascale Bosboeuf Autrice d’une thèse « chercheurs et décideurs face aux politiques locales d’adaptation aux changements climatique », cheffe de projet Recherche au cabinet Koncilio

2 commentaires

Bernard Rousselet

Il y a 7 mois

Bonjour, je viens de parcourir la publications "L’écologie des sciences et les politiques environnementales : mariage impossible, union de raison ? " Toutefois, je trouve que votre titre est déroutant; si j'ai bien compris ce rapport essaye de mettre en évidence l'importance d'une amélioration des interactions entre les sciences (en relation avec l'écologie ) et les décideurs: il s'agit des sciences en relation avec l'écologie et non l'écologie des sciences que vous ne définissez pas.

Bernard Commere

Il y a 8 mois

Merci pour ce document de réflexion, qui s'inscrit dans une production effervescente et pléthorique de documents et de discours de ce type sur le lien entre science et politique. Celui-ci n'échappe pas aux commentaires que je me fais souvent en les parcourant, et je vous remercie de donner l'occasion de les partager. Le premier commentaire porte sur le positionnement du discours que je trouve largement en porte à faux : il explique sa motivation sur les prévisions scientifiques faites à l'échelle de la planète en faisant référence au GIEC et à l'IPBES, des instances internationales. Puis au fil du texte, il se focalise par moments sur ce qui se passe sur une petite parcelle de la planète, la France Or la France représente moins de 1% de la population, son Etat qui représente moins de 1% des Etats reconnus à l'ONU. Le manque criant est donc de positionner le dscours dans sont ambition géopolitique et le rôle que peut espérer avoir la France, avec son CNRS et sa région Nouvelle Aquitaine (les deux premières références géographiques citées dans le document) dans un monde où les pressions sur le climat et la biodiversité sont largement au delà des moyens d'action du pays. Quel crédit donner au discours plein de bonnes intentions, et qui parfois donne l'impression de voulori embrasser le monde entier, face aux forces géopolitiques et leurs déterminants liés à l'énergie, à l'espace et aux ressources (minérales notamment) et aux cultures des peuples ? L'exemple des néonicotinoides, assez bien présenté, montre un bon exemple de l'enchevêtrement complexe de rapports de force entre les acteurs nationaux et la simple échelle européenne. Il aborde le sujet de la pollinisation et des insectes. Inversement, les sujets liés à l'effondrement de niches écologiques laissant la place à des espèces envahissantes et porteuses de maladies (moustiques et maladies tropicales) ne sont pas évoqués alors qu'il s'agit d.u revers de la médaille de l'effondrement de la biodiversité, pour ne prendre qu'un exemple. Le deuxième commentaire répond symétriquement au premier : le discours, depuis l'analyse jusqu'aux propositions, s'appuie sur des concepts qui donnent l'impression d'avoir une portée générale sur l'humanité ("culture scientifique à l'échelle de la société"), sans en préciser les domaines de validité. Or ces discours émanent d'un groupe restreint issu d'une culture, avec ce qu'elle sous tend de la civilisation thermo-industrielle qui n'est pas non plus évoquée, qui a certes l'ambition d'être générale, mais dont l'influence mondiale me semble limitée, et parfois même provoquer des réactions de rejet. Il suffit pour cela d'écouter les discours tenus par les pouvoirs russes, chinois, musulmans, africains et autres contre le pouvoir "occidental" pour se rendre compte des limites de l'influence du microcosme de la recherche française et francophone, fut-il inséré dans une communauté scientifique devenue mondiale entre le XVIIIème et le XXème siècle. Le temps de Louis XIV à Napoléon où la France pouvait rêver de dominer les monde par la pensée me semble un épisode historique à regarder avec un peu de recul (notamment avec le regarde de chercheurs historiens qui étudient l'anthropocène). Mon troisième commentaire, s'appuie sur les deux premiers qui relèvent des faiblesses du discours pour s'interroger sur la durabilité du document et des effets qu'il pourra avoir... et sur le public visé, au regard d'observations que j'ai entendues de personnes interrogées par la représentation nationale (commissions d'enquête de l'assemblée nationale entre autres) : depuis le sommet de la Terre en 1992 et la création du GIEC, les émissions de gaz à effet de serre, la combustion du charbon, du pétrole, auxquelle s'ajoutent celle du gaz n'ont cssé d'augmenter à l'échelle mondiale... et la teneur en CO2 de l'atmosphère continue d'augmenter. J'ajouterai, pour situer ma position géographique, et mon principal indicateur, que j'entends les avions continuer de décoller d'Orly du matin au soir, après une période d'acccalmie en 2020.

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