Politique Société

Communiqué de presse : Lucile Schmid nommée Présidente de La Fabrique Ecologique

Publié le 1 juillet 2025

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Article publié

Publication d’un communiqué de presse et d’une note stratégique découlant du changement de présidence. 
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Communiqué de presse

Le Conseil d’administration de La Fabrique Ecologique s’est tenu le 23 juin 2025. Il a entériné les évolutions suivantes :
– À sa demande, Géraud Guibert quitte la Présidence de La Fabrique Ecologique pour en devenir Président d’Honneur.
– Lucile Schmid est nommée Présidente de La Fabrique Ecologique.
– Nicolas Tixier, architecte engagé sur les questions d’écologies urbaines, devient membre du Conseil d’administration.
– Un nouveau bureau est élu. Il est composé de :
    • Lucile Schmid, présidente
    • Damien Borot, trésorier
    • Pauline Bureau, vice-présidente
    • Shiraz Moret-Bailly, vice-présidente
    • Denis Pingaud, vice-président
    • Raphaël Ventre, vice-président
    • Pierre Victoria, vice-président
Lucile Schmid, a occupé des responsabilités dans plusieurs ministères notamment de l’Economie. Elle a été élue locale et régionale, socialiste et écologiste. En 2013, elle a co-fondé La Fabrique Ecologique, et en a été vice-présidente depuis sa création, en charge des relations avec le monde universitaire. Elle a aussi été vice-présidente puis présidente de la Fondation de l’écologie politique et co-présidente de la Fondation verte européenne (Green European Foundation). Membre de la rédaction de la revue Esprit, elle a écrit plusieurs ouvrages sur les élites publiques, les questions démocratiques et écologiques. Elle a co-fondé en 2018 le Prix du roman d’écologie (PRÉ), prix littéraire qui récompense chaque année un roman francophone de grande qualité littéraire qui met au cœur de son intrigue la transformation de nos vies par les urgences écologiques. Elle effectue actuellement une mission chez Emmaüs France pour articuler écologie et solidarités.
Géraud Guibert est investi depuis longtemps dans l’écologie et le développement durable sur lesquels il a écrit de nombreux ouvrages et articles, dont « le grand malentendu climatique » (2023, éd de l’Aube). Il a eu des responsabilités dans les cabinets ministériels sur ces sujets et a fondé dans les années 2000 le pôle écologique du Parti Socialiste. Il a également été élu local, et a été professionnellement conseiller maître à la Cour des comptes. Il a co-fondé La Fabrique Ecologique et en a été le président depuis sa création.
Damien Borot a occupé plusieurs postes à la Caisse des dépôts, notamment sur les échanges de quotas d’émission de CO2, il a œuvré pour le soutien à l’innovation (Fonds public pour le développement des jeunes entreprises innovantes, ministère de l’Économie des Finances et de l’Industrie). Puis il a travaillé dans le conseil en développement des énergies renouvelables, et a co-fondé Eole Avenir. Il est trésorier de La Fabrique Ecologique depuis 2020.
Pauline Bureau est docteure en linguistique appliquée, et a fait sa thèse sur la terminologie et l’analyse des discours autour du changement climatique. Elle est vice- présidente en en charge de la rubrique « L’Œil » de La Fabrique Ecologique depuis 2021.
Shiraz Moret-Bailly travaille au ministère de l’économie et des finances. Lors de ses études, elle a co-présidé l’association environnementale d’HEC, Esp’R. Elle est également chargée de plaidoyer à Déclic, collectif d’étudiants et de jeunes actifs engagés pour accélérer la transition écologique et sociale. Elle est membre du conseil d’administration de La Fabrique Ecologique depuis juillet 2024.
Denis Pingaud est président de Balises, cabinet conseil en stratégie et communication. Dans sa filiale ClimateStake, il est associé avec François Gemenne, professeur à HEC, pour accompagner les entreprises dans la transition climatique. Il est également l’auteur de plusieurs ouvrages, dont «Sortir de l’impasse: Le temps de la social- écologie»(édition Les Petits Matins, 2024). Il est vice-président de La Fabrique Ecologique depuis sa création, en charge de la communication.
Pierre Victoria a été directeur du développement durable de Veolia de 2012 à 2021 et délégué général du Cercle français de l’eau. Élu pendant 12 ans au niveau local et régional, il a été député du Morbihan. Président de la plateforme nationale pour la RSE de 2022 à 2024, ilest vice-président de La Fabrique Ecologique depuis juin 2021, chargé des relations avec les entreprises. Il est également expert-associé à la Fondation Jean Jaurès.
Raphaël Ventre est directeur marketing & commercial de Vinci Autoroutes. Il dirige des activités en lien avec la transition écologique de la mobilité et de l’énergie. Il est membre du conseil d’administration de La Fabrique Ecologique depuis juillet 2024.
 
La Fabrique Ecologique, le 25 juin 2025

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Note stratégique pour les orientations futures de La Fabrique Ecologique

Le moment que nous vivons
Qui nierait que la période est sinistre pour toute personne engagée sur l’écologie ? Ce n’est pas seulement le détricotage législatif (A 69, zones à faibles émissions, zéro artificialisation nette, retour en force de l’agriculture productiviste, renoncements sur la rénovation thermique, etc.), ce sont les discours ouvertement climatosceptiques quand ce n’est pas l’insulte. Cette situation se constate à l’ensemble des échelles, de l’Europe aux territoires, des Etats-Unis à la France. Si Donald Trump parle plus fort, les mêmes ressorts politiques sont à l’œuvre sur le vieux continent. Dans le même temps, les catastrophes écologiques se multiplient en France comme ailleurs.
En 2013, La Fabrique Écologique a été fondée sur l’intuition juste que l’écologie n’était pas l’apanage d’un parti ou d’un clan. Son caractère transpartisan était la garantie de son ouverture et a donné envie à des personnes appartenant à des milieux professionnels, des horizons, des générations différentes de s’y impliquer, d’y écrire, d’y travailler, de s’y engager.
Cette ouverture associée à la volonté de porter des propositions et d’orienter l’action, la pensée et le débat, nous ont permis d’acquérir une légitimité, et de nouer des relations fidèles avec des structures publiques, des entreprises, des associations, des citoyens motivés. Elle a aussi nourri notre capacité à structurer une « culture générale de l’écologie », un corpus de réflexions et de propositions, qui va des politiques énergétiques aux récits et aux imaginaires (Prix du roman d’écologie), en passant par les questions européennes ou les enjeux démocratiques. A chaque échéance électorale, nous avons eu aussi à cœur de produire des dossiers argumentés à l’ensemble des échelles (européenne, nationale et locale). Le développement des études a conduit à traiter des sujets aussi essentiels que l’adaptation, la publicité, le low-tech, la distribution coopérative, le covoiturage, ou les transports maritimes. A la culture générale, il a donc été associé une expertise technique et une capacité prospective.
Ces acquis doivent aujourd’hui être mobilisés « en situation ». Alors que le scénario de 1,5 degrés de l’Accord de Paris s’éloigne irrémédiablement, et que la guerre culturelle autour de l’écologie fait rage, La Fabrique Écologique doit mobiliser davantage ses ressources intellectuelles et humaines, trouver les voies d’une meilleure réactivité à la pluie des mauvaises nouvelles, et se frayer un chemin dans un « marché des idées » plus concurrentiel.
Cette nouvelle situation suppose d’adapter la ligne éditoriale des travaux, la hiérarchie des priorités et le positionnement de La Fabrique Écologique dans le débat public. Sans perdre notre caractéristique pluraliste et le fait de faire se côtoyer universitaires, entrepreneurs, acteurs publics et nouvelles générations, il s’agit de contribuer à tout ce qui peut faire avancer l’engagement concret dans la transition écologique, en soumettant des idées et des propositions à tous ceux qui veulent réellement avancer à ce sujet. Être transpartisan n’est plus une étiquette adaptée à l’époque lorsqu’une partie substantielle de l’échiquier politique (droite, extrême-droite, une partie du camp présidentiel) assume des orientations anti-écologiques.
Pour parvenir à peser dans des débats marqués par une conflictualité croissante, il est essentiel de surmonter les fractures écologiques qui sont en train de s’approfondir, en dégageant des solutions qui représentent des améliorations de la vie quotidienne des plus modestes, tout en étant dans les mêmes temps favorables à l’action climatique et pour la préservation de la biodiversité.
L’enjeu est de dégager un horizon et des solutions qui améliorent la vie concrètement, réduisent les inégalités sociales et constituent de vraies avancées démocratiques.
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Que faire ?
 
D’abord, travailler dans les deux ans qui viennent à un nombre réduit de propositions innovantes, structurantes et opérationnelles en vue de l’élection présidentielle
Il ne s’agit pas de faire un programme électoral exhaustif, ou de tracer des orientations radicales mais inapplicables.
L’objectif serait, sur les grandes rubriques de la vie quotidienne, décisives pour les plus modestes, se loger, se nourrir, se déplacer, envisager l’avenir et l’investir, de montrer comme relancer l’action écologique.
Un premier volet concernant l’action territoriale pourrait être porté dès les prochaines élections municipales.
 
Sur nos méthodes, plusieurs évolutions sont proposées :
 
  • Sortir du franco-français en organisant des événements avec des structures ou des personnalités européennes
Constater que l’écologie est battue en brèche partout doit nous amener à partager nos engagements avec des personnes qui vivent les mêmes situations en Europe, ou ailleurs.
Une série de petits déjeuners en visio ou en présentiel sera programmée en 2025-2026 en ce sens. Un partenariat avec un réseau européen est en construction.
 
  • Organiser la visibilité et la participation des experts de La Fabrique Écologique au débat public pour illustrer concrètement l’ampleur des reculs écologiques
Les travaux menés depuis plus de dix ans représentent un véritable corpus en termes de données et de propositions, et ont été établis par des personnes reconnues dans leur domaine.
Le réseau des experts de La Fabrique Écologique regroupe plusieurs centaines de personnes. Il sera mobilisé davantage pour fournir au débat public des argumentaires de nature à défendre et promouvoir les apports de l’écologie au « vivre mieux ».
 
  • Travailler à des événements communs avec d’autres structures de réflexion
Connaitre et suivre les travaux relevant de questions écologiques menées par d’autres structures est indispensable et devrait être organisé au sein de l’équipe et du bureau pour en tirer des réflexions stratégiques sur les complémentarités avec d’autres think tanks.
Organiser des controverses ou des débats en commun avec d’autres structures de réflexion est en effet important.
Compte tenu de la surabondance d’événements parisiens, il serait intéressant de donner la priorité à des événements en région.
 
  • Aller davantage à la rencontre de la société. Développer les relations avec des structures qui travaillent sur l’écologie hors du monde des think tanks
Depuis 2018, le Prix du roman d’écologie a permis d’associer des écrivains à ces enjeux. La Fabrique Écologique travaille aussi régulièrement avec des chercheurs engagés.
Ces initiatives pourraient être assumées avec un axe de travail de La Fabrique Écologique sur ceux qui pensent et font l’écologie dans la culture, le monde de la solidarité, à la rencontre de la société. Il s’agira notamment d’illustrer comment en ces temps d’urgence écologique, la manière d’envisager son rôle social, sa profession, ses qualifications, sont modifiées. La parole pourra être donnée à des chercheurs, des entrepreneurs, des journalistes, des agriculteurs etc.
 
Lucile Schmid

Climat

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Article publié - N°5 - Publié le 9 juillet 2025

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Alors que la canicule s’installe comme une réalité durable, Alexandre Florentin, conseiller de Paris au groupe écologiste, alerte sur l’impréparation collective face aux effets du changement climatique. Il dénonce un certain déni, notamment budgétaire qui continue de prévaloir, permettant de reléguer les impératifs climatiques au second plan. Face à une crise systémique, Alexandre Florentin plaide pour une approche territorialisée, fondée sur l’anticipation et la justice sociale : témoignage.

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Réparer un territoire en ruine : le rôle central des femmes palestiniennes dans le soin apporté à la terre

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Article de l’Oeil - N°60 - Publié le 7 juillet 2025

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Dans son nouvel Œil, La Fabrique Écologique aborde un sujet essentiel : le rôle des femmes dans les luttes contre la spoliation et la destruction de la terre. À partir de l’article “Rethinking the Everyday Domestic Sphere: Palestinian Women as Environmentalist and Anti-Colonial Warriors”, rédigé par Manal Shqair et Mahmoud Soliman, Célia Lours éclaire la place centrale des femmes rurales palestiniennes dans le soin apporté à la terre face aux destructions menées par Israël dans les territoires palestiniens occupés. À travers une approche intersectionnelle, les auteurs montrent comment l’environnement devient un champ d’oppression coloniale, et comment les Palestiniennes, doublement silenciées — en tant que femmes et personnes racisées, à la périphérie des colonisées — y opposent une résistance quotidienne.