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24
juin
2025
Autres Événements
Évènement passé
Atelier Challenge : la biomasse, trop ou trop peu d’ambitions ?
Les intervenants
François Demarcq
Ingénieur général des mines honoraire, référant énergie à La Fabrique Écologique
François Demarcq, responsable thématique « énergie » à La Fabrique écologique, a animé le 24 juin un atelier « Challenge » d’une heure trente aux Assises européennes de la transition énergétique sur le thème des bioénergies. Les dix-huit participants représentaient majoritairement des collectivités territoriales ou des agences locales de l’énergie et du climat. Il a d’abord présenté les grandes lignes et les principales propositions de la note de La Fabrique Écologique intitulée « Les bioénergies : quelle place dans la transition énergétique ? », en mettant l’accent sur les points suivants :
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Il est indispensable de considérer simultanément les objectifs de lutte contre le changement climatique (atténuation et adaptation) et de protection de la biodiversité pour viser des usages durables de la biomasse ;
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La ressource connait des limites mais un développement mesuré des bioénergies est néanmoins possible et souhaitable pour assurer la transition énergétique (à côté de l’électricité) et viser la neutralité carbone, à condition de fixer des priorités ;
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La gestion forestière doit être repensée de manière pragmatique, en variant les pratiques, pour adapter les peuplements fragilisés au changement climatique, respecter la biodiversité et donner la priorité au bois d’œuvre ; la forêt privée, très morcelée, doit davantage être gérée collectivement et les industries de transformation aval doivent être aidées en même temps que l’usage énergétique ;
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En agriculture, il faut développer rapidement la méthanisation, à partir notamment des cultures intermédiaires, en tant que premier pas vers un gaz 100 % renouvelable en 2050 mais avec division de la consommation par 2 ou 3 (cependant, le bio-GNV pourrait être intéressant pour la mobilité lourde) ;
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Au-delà de la 1ère génération de biocarburants, le développement de la 2ème génération se heurte à des contraintes de ressource et de déploiement des procédés industriels, ce qui conduit à préconiser une limitation du trafic aérien ;
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Tant la production de gaz, qui devra aussi faire appel à la pyrogazéification, que celle des biocarburants de 2ème génération, nécessiteront de mobiliser une ressource en bois (ou ligno-cellulosique) complémentaire, que la forêt ne pourra pas fournir ;
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Toutefois, une réduction de l’élevage, dans le cadre d’une alimentation moins carnée – que la nouvelle stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC) devrait promouvoir -, permettrait de « libérer » quelques millions d’hectares de terres arables tout en assurant la protection des prairies permanentes ; ces terres pourraient partiellement accueillir des cultures pérennes à vocation énergétique (peu demandeuses en intrants) pour satisfaire au moins partiellement cette demande de matière ligno-cellulosique ; la priorité usuellement accordée à l’alimentation dans l’usage des terres devrait ainsi mieux distinguer alimentations humaine et animale ;
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La gouvernance de la biomasse est à renouveler pour produire de la cohérence, à la fois aux différents niveaux de collectivités (entre des politiques « en silos ») et entre l’Etat et les collectivités territoriales ; la stratégie nationale de mobilisation de la biomasse (SNMB) et les schémas régionaux biomasse (SRB) doivent être renouvelés et dynamisés, en s’appuyant sur des données fiables (la création récente du GIS biomasse permet d’espérer quelques progrès) et sur les entités locales les plus dynamiques qui devraient constituer le noyau d’assemblées régionales des parties prenantes.
Les participants se sont ensuite répartis en trois groupes consacrés respectivement à la biomasse forestière, à la biomasse agricole et à la gouvernance de la biomasse. Puis les rapporteurs ont restitué les discussions des groupes pour alimenter un échange final. Parmi les points saillants, on retiendra notamment :
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Il est nécessaire de poursuivre les politiques d’aide aux matériels modernes en substitution aux usages peu performants et polluants du bois-énergie, ce qui permet de diminuer la consommation domestique ; en parallèle, l’approvisionnement local des chaufferies bois-énergie doit être une priorité ;
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Les cultures intermédiaires « pièges à nitrates » sont complémentaires de celles à « vocation énergétique » et privilégient le retour au sol de la matière organique ;
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Dans la planification et les projets, on oublie trop souvent la fonction régulatrice (technique et économique) des moyens de stockage, par exemple pour les digestats ;
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Le constat du fonctionnement peu satisfaisant des outils d’élaboration des politiques locales, y compris pour les zones d’accélération des énergies renouvelables (ZAER), face notamment aux questions d’adéquation entre ressources, usages et territoires, devrait conduire à renforcer le rôle des régions et à offrir des moyens d’ingénierie renforcés aux communes.
24
juin
2025
Les ateliers co-écologiques
Évènement passé
#58e Atelier Co-Ecologique : « Refonder les politiques de l’eau »
Les intervenants
Pierre Victoria
Président du groupe de travail
Shiraz-Moret Bailly
Co-autrice de la Note
Thierry Burlot
Président du comité de bassin Loire Bretagne
Pierre-Alain Roche
Inspecteur général du développement durable et ancien directeur général de l'agence de l'eau Seine Normandie
Le 24 juin 2025, La Fabrique Écologique a organisé un atelier co-écologique à l’Académie du Climat à Paris, autour de sa nouvelle note intitulée « Refonder les politiques de l’eau : Pour une approche écologique de la gouvernance de l’eau ». Cet événement, animé par Lucile Schmid, présidente de La Fabrique Ecologique, a permis d’échanger et de débattre sur les diagnostics et les propositions réalisées par les auteurs de la note.
Propos liminaires :
En guise d’introduction, Pierre Victoria est d’abord revenu sur les raisons ayant poussé le groupe de travail à se saisir du sujet de l’eau. Thématique qui connaît une popularité montante dans l’agenda politique et médiatique (crise de disponibilité et de qualité notamment), la note s’inscrit dans une volonté de promouvoir un nouveau regard sur l’eau. Elle vise à repenser sa gouvernance, en considérant la ressource comme un bien commun et en sortant des logiques d’appropriation. Elle critique la logique de club qui exclut certains usagers d’accéder à cette ressources, à l’image des méga bassines.
Cette note se saisit également des besoins en eau des écosystèmes, rarement représentés dans les arbitrages. Le concept d’« eau verte », invisible mais vitale, est évoqué comme emblématique de cette omission. La note réalise trois recommandations pour une approche écologique de la gouvernance de l’eau et défend, “plus de nature, plus de science, plus de démocratie”.
Enfin, les auteurs encouragent le public à participer à la réflexion en amendant la note, ouverte à la co-construction citoyenne.
Intervention de Thierry Burlot, grand témoin lors de cet atelier :
Thierry Burlot est d’abord revenu sur la loi de 1964 relative au régime et à la répartition des eaux et à la lutte contre leur pollution. Alors pionnière en son temps, elle dispose aujourd’hui d’un périmètre et d’une légitimité sur le plan hydrographique mais pas politique. Il regrette une hypertechnicisation du monde de l’eau, sujet pourtant éminemment citoyen et politique. Enfin, il déplore un manque de communication et de porosité entre agences de l’eau et politiques publiques environnementales et d’aménagement du territoire.
En somme, il reconnaît les qualités de la loi en matière de gestion du petit cycle de l’eau, qui répond notamment au principe de pollueur-payeur. Un succès en demi-teinte, puisque le dérèglement climatique a pu mettre en évidence le grand cycle de l’eau, qui ne peut être géré, ni dans sa gouvernance, ni dans son financement, comme le petit.
Intervention de Pierre Alain Roche, grand témoin lors de cet atelier :
Pour Pierre Alain Roche, un des enjeux majeurs dans la gouvernance de l’eau réside dans la place à accorder à l’expertise scientifique tout en gardant un message accessible. Selon lui, les territoires doivent également disposer de davantage de marge de manœuvre dans cette gouvernance. Enfin, les enjeux globaux comme ceux liés à l’empreinte hydrique importée doivent être intégrés à cette gouvernance.
Phase de questions :
#1 Une première question a porté sur le lien entre agriculture et gestion de l’eau, sujet conflictuel qui alimente beaucoup l’actualité. Sur cette thématique, le consensus est clair : pas de transition hydrique sans transition agroécologique. Cependant, une mise en cohérence entre la protection de l’eau et la PAC reste à conduire. De manière plus générale, les grands témoins se sont prononcés en faveur de mécanismes incitatifs et de valorisation des pratiques vertueuses, privilégiant la rémunération des agriculteurs qui protègent les ressources plutôt qu’un système fondé sur la sanction.
#2 Une autre question a interrogé le chef de filat local proposé dans la note, en pointant les risques d’accaparement par des intérêts privés. La question d’une gouvernance démocratique locale, avec de réels garde-fous, a été soulevée.
#3 Le rôle des forêts dans le cycle de l’eau (filtration, stabilisation, biodiversité) a aussi été discuté, en soulignant le manque de coordination entre les acteurs de ces deux secteurs.
#4 Enfin, le débat s’est clôturé par une réflexion sur le statut de l’eau : comment renforcer la protection de ce bien commun ? Les intervenants ont notamment évoqué la possibilité d’attribuer un statut juridique à des cours d’eau comme la Seine, à l’image des démarches engagées par le Parlement de la Loire.
20
juin
2025
Autres Événements
Évènement passé
Webinaire « Comment sortir du refus écologique ? »
Les intervenants
Mélanie Cosnier
Membre de la Convention Citoyenne pour le climat, maire de Souvigné-sur-Sarthe et conseillère régionale des Pays de la Loire
Julien Marchal
Dirigeant au sein d'une entreprise publique et auteur du livre Déjouer le populisme : bâtir le contrat social du 21e siècle
Cet événement s’inscrit dans la continuité de notre note « Ecologie et vie quotidienne : le chemin d’une transition réussie » et interroge comment la transition écologique peut éviter de susciter du rejet en incluant davantage les populations qui en sont actuellement exclues. Le débat sera animé par Géraud Guibert, président de La Fabrique Ecologique.
Il est gratuit est ouvert à tous.
L’évènement aura lieu en visio de 12h30 à 14h00
15
mai
2025
Autres Événements
Évènement passé
Table ronde « Prendre soin du sol : oui, mais comment ? »
Les intervenants
Benoît Calatayud
Enseignant à Sciences Po, directeur transition énergétique pour Capgemini Invent
Isabelle Cousin
Directrice de recherche à l'INRAE
David Rybojad
Chargé de déploiement offre nature en ville et recyclage foncier pour Eurovia Vinci construction
Mathilde Boitias
Directrice de La Fabrique Ecologique, en charge d'animer le débat
Céline Acharian
Directrice de la Fabrique de la Cité, en charge d'animer le débat
La Fabrique Ecologique co-organise une table ronde intitulée « Prendre soin du sol : oui, mais comment ? » le jeudi 15 mai. Cet évènenement s’inscrit dans le cadre du festival Building Beyond, co animé par Léonard et la Fabrique de la Cité du mardi 13 mai au jeudi 15 mai sur le thème « Ressources : un défi pour les villes et les territoires ».
Il est gratuit et ouvert à tous.
La table ronde aura lieu au 6 Pl du Colonel Bourgoin, Paris, 75012 Paris de 10h30 à 11h45.
15
avril
2025
Autres Événements
Évènement passé
Cérémonie du Prix du Roman d’Ecologie 2025
Les intervenants
Lucile Schmid
Co-présidente du Prix du Roman d’Ecologie, vice-présidente de la Fabrique Ecologique
Laurent Quintreau
Co-présidente du Prix du Roman d’Ecologie
Christophe Rioux
Parrain de Strasbourg Capitale mondiale du livre UNESCO
Alexis Jenni
Ecrivain
Anne-Marie Jean
Déléguée générale de la Fondation La Poste
La Fabrique Ecologique était partenaire du Prix du Roman d’Écologie 2025.
Au terme d’une cérémonie riche en émotions, le prix a été décerné à Corinne Royer pour son roman “ Ceux du Lac ”, aux éditions du Seuil.
La Fabrique Ecologique souligne la diversité des ouvrages et la manière plurielle d’aborder l’écologie dans cette belle sélection 2025.
L’édition 2025 est marquée par la collaboration avec la ville de Strasbourg, Capitale mondiale du livre UNESCO 2024. Dans ce cadre, la ville inscrit l’écologie au cœur de son projet culturel et met en lumière les liens entre littérature et enjeux environnementaux. La cérémonie de remise de prix a lieu le 15 avril lors des journées de Rencontres internationales de l’Ecologie pour le livre.
À l’occasion de cette édition spéciale, cinq personnalités strasbourgeoises – Joëlle Buch, médiatrice culturelle et blogueuse littéraire, Samuel Cordier, directeur du Musée zoologique de la ville de Strasbourg, Guillaume Gast, responsable de la médiathèque Frida Kahlo, Martine Gemmerlé, directrice du service des bibliothèques de l’université de Strasbourg et Yves Zimmermann, directeur de projet Agenda 2030 de la ville de Strasbourg – ainsi que huit étudiantes strasbourgeoises viennent enrichir la composition du jury.

Crédit photo : Roméo Boetzlé

Crédit photo : Roméo Boetzlé
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