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Évènements passés

30

Octobre

2025

Autres Événements

Évènement passé

Quels enjeux pour la COP30 à Belém ?

Les intervenants

Lucile Schmid

Présidente de La Fabrique Ecologique

Edouard Gaudot

Professeur associé à l'ESSEC-Irené, auteur, consultant en affaires européennes

Ce deuxième webinaire du cycle : « Géopolitique et Écologie » abordera les principaux enjeux de la COP30 qui aura lieu du 10 au 21 novembre 2025 à Belém, Brésil.

Cette 30ème édition de la COP traitera de sujets incontournables pour l’écologie comme : la justice environnementale, la révision des contributions climatiques nationales (NDC), le financement climatique, entre autres.

Ce débat est proposé par La Fabrique Ecologique, avec l’intervention de :

  • Lucile Schmid, présidente de La Fabrique Écologique
  • Edouard Gaudot, professeur associé à l’ESSEC-Irené, auteur, consultant en affaires européennes.

9-12

Octobre

Les Rencontres de Cluny

Évènement passé

Rencontres de Cluny – Les pensées de l’écologie – 9 au 12 octobre 2025

Les intervenants

Lucile Schmid

Présidente de La Fabrique Ecologique

Géraud Guibert

Président d'honneur de La Fabrique Ecologique

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La Fabrique Ecologique sera partenaire de la troisième édition des Rencontres de Cluny.

La troisième édition des rencontres des pensées de l’Écologie aura lieu les 09,10,11 et 12 octobre. Ces rencontres porteront sur: « Conflictualités, dialogues, alliances autour des questions d’écologie ».

Cette année les Rencontres de Cluny accueilleront des débats, des tables rondes et des ateliers, réunissant une centaine d’intellectuel·le·s, d’activistes et d’élu·e·s, ainsi que de nombreuses organisations en lutte sur tous les fronts de l’action écologiste. Une vingtaine d’associations, de fondations, de médias et de communes sont partenaires de l’évènement. Notre structure sera notamment présente lors : 

  • de la table-ronde « En vert et contre tous? » le 10 octobre de 14h à 16h, animée par Géraud Guibert (président d’honneur de LFE) avec Dominique Voynet (députée), Marion Bet (chercheuse à l’Iddri) et Clara Sannicolo (Responsable Climat & Territoires au Réseau Action Climat) ;

  • de la table-ronde « Écologie; reprendre l’initiative » le 10 octobre de 19h à 20h30, animée par Lucile Schmid (présidente de LFE) avec Delphine Batho (députée), Christian de Perthuis (économiste et fondateur de la chaire économie du climat, Paris Dauphine) et Julia Faure (co-fondatrice de Loom et co-présidente du mouvement Impact France) ;

Retrouvez le programme pour l’édition 2025

29

2025

Autres Événements

Évènement passé

Webinaire : Green Deal, où en est-on vraiment ?

Les intervenants

Lucile Schmid

Présidente de La Fabrique Écologique

Edouard Gaudot

Professeur associé à l'ESSEC-Irené, auteur, consultant en affaires européennes

Ce débat d’actualité sur les enjeux écologiques européens est le premier d’un nouveau cycle de webinaires « Géopolitique et Écologie ».
Green Deal : Où en est-on ? Notamment sur le climat, la biodiversité, l’industrie automobile et la taxe carbone.
Au cours de ce webinaire, animé par Mathilde Boitias, directrice de La Fabrique Écologique, nos deux intervenants ont partagé leurs perspectives sur l’état de l’Union européenne, et en particulier sur les reculs importants quant aux sujets écologiques. 
Le replay est accessible ici (lien).
Loin de son importante ambition initiale, le Green Deal se retrouve progressivement réduit comme peau de chagrin, principalement aux seuls sujets climatiques, pour lesquels des reculs sont également constatés. Le détricotage de toute ambition est encore plus manifeste lorsqu’il s’agit de la biodiversité, en premier lieu via la politique agricole et alimentaire de l’Union européenne. Il n’est pas question pour La Fabrique Ecologique d’accepter que la nature soit le parent pauvre des politiques publiques environnementales. 
Cette évolution est bien évidemment portée par le contexte géopolitique, sur lequel les intervenants sont revenus, mais également par les dynamiques politiques internes. En effet, un net virage à droite, aussi bien au conseil européen qu’au parlement européen, s’est produit lors de ces dernières années. La politique européenne se retrouve portée par le logiciel politique daté du PPE (Parti Populaire Européen), incapable de percevoir l’opportunité stratégique historique, plus encore au vu de l’abandon en rase campagne de toute ambition climatique des Etats-Unis d’Amérique, que représente la nécessaire transition écologique, acceptant de facto une domination chinoise. 
Un changement de paradigme apparait souhaitable, désirable et faisable, comme l’illustre les mobilisations populaires, telle celle contre la loi Duplomb. Une nouvelle perspective et une nouvelle stratégie pour l’Union européenne, voilà ce que recommandent Lucile Schmid et Edouard Gaudot, et plus largement La Fabrique Ecologique. Celle d’une Union européenne qui s’affirme comme une puissance verte. 
Le prochain webinaire du cycle « Géopolitique et Écologie » aura lieu le jeudi 30 octobre de 12h30 à 14h, « Quels enjeux pour la COP30 à Belém ? »

24

Autres Événements

Évènement passé

Atelier Challenge : la biomasse, trop ou trop peu d’ambitions ?

Les intervenants

François Demarcq

Ingénieur général des mines honoraire, référant énergie à La Fabrique Écologique

François Demarcq, responsable thématique « énergie » à La Fabrique écologique, a animé le 24 juin un atelier « Challenge » d’une heure trente aux Assises européennes de la transition énergétique sur le thème des bioénergies. Les dix-huit participants représentaient majoritairement des collectivités territoriales ou des agences locales de l’énergie et du climat. Il a d’abord présenté les grandes lignes et les principales propositions de la note de La Fabrique Écologique intitulée « Les bioénergies : quelle place dans la transition énergétique ? », en mettant l’accent sur les points suivants :
  • Il est indispensable de considérer simultanément les objectifs de lutte contre le changement climatique (atténuation et adaptation) et de protection de la biodiversité pour viser des usages durables de la biomasse ;
  • La ressource connait des limites mais un développement mesuré des bioénergies est néanmoins possible et souhaitable pour assurer la transition énergétique (à côté de l’électricité) et viser la neutralité carbone, à condition de fixer des priorités ;
  • La gestion forestière doit être repensée de manière pragmatique, en variant les pratiques, pour adapter les peuplements fragilisés au changement climatique, respecter la biodiversité et donner la priorité au bois d’œuvre ; la forêt privée, très morcelée, doit davantage être gérée collectivement et les industries de transformation aval doivent être aidées en même temps que l’usage énergétique ;
  • En agriculture, il faut développer rapidement la méthanisation, à partir notamment des cultures intermédiaires, en tant que premier pas vers un gaz 100 % renouvelable en 2050 mais avec division de la consommation par 2 ou 3 (cependant, le bio-GNV pourrait être intéressant pour la mobilité lourde) ;
  • Au-delà de la 1ère génération de biocarburants, le développement de la 2ème génération se heurte à des contraintes de ressource et de déploiement des procédés industriels, ce qui conduit à préconiser une limitation du trafic aérien ;
  • Tant la production de gaz, qui devra aussi faire appel à la pyrogazéification, que celle des biocarburants de 2ème génération, nécessiteront de mobiliser une ressource en bois (ou ligno-cellulosique) complémentaire, que la forêt ne pourra pas fournir ;
  • Toutefois, une réduction de l’élevage, dans le cadre d’une alimentation moins carnée – que la nouvelle stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC) devrait promouvoir -, permettrait de « libérer » quelques millions d’hectares de terres arables tout en assurant la protection des prairies permanentes ; ces terres pourraient partiellement accueillir des cultures pérennes à vocation énergétique (peu demandeuses en intrants) pour satisfaire au moins partiellement cette demande de matière ligno-cellulosique ; la priorité usuellement accordée à l’alimentation dans l’usage des terres devrait ainsi mieux distinguer alimentations humaine et animale ;
  • La gouvernance de la biomasse est à renouveler pour produire de la cohérence, à la fois aux différents niveaux de collectivités (entre des politiques « en silos ») et entre l’Etat et les collectivités territoriales ; la stratégie nationale de mobilisation de la biomasse (SNMB) et les schémas régionaux biomasse (SRB) doivent être renouvelés et dynamisés, en s’appuyant sur des données fiables (la création récente du GIS biomasse permet d’espérer quelques progrès) et sur les entités locales les plus dynamiques qui devraient constituer le noyau d’assemblées régionales des parties prenantes.
Les participants se sont ensuite répartis en trois groupes consacrés respectivement à la biomasse forestière, à la biomasse agricole et à la gouvernance de la biomasse. Puis les rapporteurs ont restitué les discussions des groupes pour alimenter un échange final. Parmi les points saillants, on retiendra notamment :
  • Il est nécessaire de poursuivre les politiques d’aide aux matériels modernes en substitution aux usages peu performants et polluants du bois-énergie, ce qui permet de diminuer la consommation domestique ; en parallèle, l’approvisionnement local des chaufferies bois-énergie doit être une priorité ;
  • Les cultures intermédiaires « pièges à nitrates » sont complémentaires de celles à « vocation énergétique » et privilégient le retour au sol de la matière organique ;
  • Dans la planification et les projets, on oublie trop souvent la fonction régulatrice (technique et économique) des moyens de stockage, par exemple pour les digestats ;
  • Le constat du fonctionnement peu satisfaisant des outils d’élaboration des politiques locales, y compris pour les zones d’accélération des énergies renouvelables (ZAER), face notamment aux questions d’adéquation entre ressources, usages et territoires, devrait conduire à renforcer le rôle des régions et à offrir des moyens d’ingénierie renforcés aux communes.

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Les ateliers co-écologiques

Évènement passé

#58e Atelier Co-Ecologique : « Refonder les politiques de l’eau »

Les intervenants

Pierre Victoria

Président du groupe de travail

Shiraz-Moret Bailly

Co-autrice de la Note

Thierry Burlot

Président du comité de bassin Loire Bretagne

Pierre-Alain Roche

Inspecteur général du développement durable et ancien directeur général de l'agence de l'eau Seine Normandie

Le 24 juin 2025, La Fabrique Écologique a organisé un atelier co-écologique à l’Académie du Climat à Paris, autour de sa nouvelle note intitulée « Refonder les politiques de l’eau : Pour une approche écologique de la gouvernance de l’eau ». Cet événement, animé par Lucile Schmid, présidente de La Fabrique Ecologique, a permis d’échanger et de débattre sur les diagnostics et les propositions réalisées par les auteurs de la note. 
 
Propos liminaires :
En guise d’introduction, Pierre Victoria est d’abord revenu sur les raisons ayant poussé le groupe de travail à se saisir du sujet de l’eau. Thématique qui connaît une popularité montante dans l’agenda politique et médiatique (crise de disponibilité et de qualité notamment), la note s’inscrit dans une volonté de promouvoir un nouveau regard sur l’eau. Elle vise à repenser sa gouvernance, en considérant la ressource comme un bien commun et en sortant des logiques d’appropriation. Elle critique la logique de club qui exclut certains usagers d’accéder à cette ressources, à l’image des méga bassines.
Cette note se saisit également des besoins en eau des écosystèmes, rarement représentés dans les arbitrages. Le concept d’« eau verte », invisible mais vitale, est évoqué comme emblématique de cette omission. La note réalise trois recommandations pour une approche écologique de la gouvernance de l’eau et défend, “plus de nature, plus de science, plus de démocratie”.
Enfin, les auteurs encouragent le public à participer à la réflexion en amendant la note, ouverte à la co-construction citoyenne.
 
Intervention de Thierry Burlot, grand témoin lors de cet atelier :
Thierry Burlot est d’abord revenu sur la loi de 1964 relative au régime et à la répartition des eaux et à la lutte contre leur pollution. Alors pionnière en son temps, elle dispose aujourd’hui d’un périmètre et d’une légitimité sur le plan hydrographique mais pas politique. Il regrette une hypertechnicisation du monde de l’eau, sujet pourtant éminemment citoyen et politique. Enfin, il déplore un manque de communication et de porosité entre agences de l’eau et politiques publiques environnementales et d’aménagement du territoire. 
En somme, il reconnaît les qualités de la loi en matière de gestion du petit cycle de l’eau, qui répond notamment au principe de pollueur-payeur. Un succès en demi-teinte, puisque le dérèglement climatique a pu mettre en évidence le grand cycle de l’eau, qui ne peut être géré, ni dans sa gouvernance, ni dans son financement, comme le petit. 
 
Intervention de Pierre Alain Roche, grand témoin lors de cet atelier :
Pour Pierre Alain Roche, un des enjeux majeurs dans la gouvernance de l’eau réside dans la place à accorder à l’expertise scientifique tout en gardant un message accessible. Selon lui, les territoires doivent également disposer de davantage de marge de manœuvre dans cette gouvernance. Enfin, les enjeux globaux comme ceux liés à l’empreinte hydrique importée doivent être intégrés à cette gouvernance.
 
Phase de questions : 
#1 Une première question a porté sur le lien entre agriculture et gestion de l’eau, sujet conflictuel qui alimente beaucoup l’actualité. Sur cette thématique, le consensus est clair : pas de transition hydrique sans transition agroécologique. Cependant, une mise en cohérence entre la protection de l’eau et la PAC reste à conduire. De manière plus générale, les grands témoins se sont prononcés en faveur de mécanismes incitatifs et de valorisation des pratiques vertueuses, privilégiant la rémunération des agriculteurs qui protègent les ressources plutôt qu’un système fondé sur la sanction.
#2 Une autre question a interrogé le chef de filat local proposé dans la note, en pointant les risques d’accaparement par des intérêts privés. La question d’une gouvernance démocratique locale, avec de réels garde-fous, a été soulevée.
#3 Le rôle des forêts dans le cycle de l’eau (filtration, stabilisation, biodiversité) a aussi été discuté, en soulignant le manque de coordination entre les acteurs de ces deux secteurs.
#4 Enfin, le débat s’est clôturé par une réflexion sur le statut de l’eau : comment renforcer la protection de ce bien commun ? Les intervenants ont notamment évoqué la possibilité d’attribuer un statut juridique à des cours d’eau comme la Seine, à l’image des démarches engagées par le Parlement de la Loire.