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Auditions des candidats à l’élection régionale en Île-de-France
Publié le 5 mai 2021
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Article publié
Le 4 mai 2021, La Fabrique Écologique et le Forum Vies Mobiles ont organisé une audition des principales têtes de liste à l’élection régionale en Île-de-France sur la thématique « mobilité, modes de vie et transition écologique ». Clémentine Autain, Julien Bayou, Stéphane Beaudet (qui représentait Valérie Pécresse), Audrey Pulvar et Laurent Saint-Martin ont exposé leurs propositions et leurs visions du futur du territoire au regard des défis à relever pour qu’il fasse bon vivre en Île-de-France, et de façon durable.
Ils ont répondu aux questions de Géraud Guibert, président de La Fabrique Écologique et de Sylvie Landriève, co-directrice du Forum Vies Mobiles.
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Dans un premier temps, les candidats ont répondu à tour de rôle, selon un ordre tiré au sort, à la question suivante : « Quelle est votre vision du territoire pour le futur ? Comment la Région Île-de-France peut-elle devenir un territoire où il fait bon vivre, réaliser ses activités et se déplacer ? Quelles politiques faut-il inventer, déployer, abandonner… ? » Ils ont ensuite répondu à des questions plus précises sur des éléments de leur programme.
Julien Bayou identifie deux priorités : la démobilité et l’investissement dans les infrastructures de transport. Il promeut la « région de la demi-heure » dans le sillage de la « ville du quart d’heure » et souhaite, à l’aide du Schéma Directeur de la Région Île-de-France (SDRIF), rapprocher les emplois des logements, stopper l’artificialisation des sols et développer le polycentrisme. Il souhaite augmenter de 50 % l’offre de bus, et notamment des bus de nuit. Il défend un pass Navigo unique pour tous les modes de transport et soutient le projet de RER V porté par des associations de cyclistes, en le complétant de 1000 km de pistes cyclables supplémentaires. Julien Bayou rappelle son opposition à un certain nombre de grands projets (ligne 17 à Gonesse, aménagement des gares du Nord et d’Austerlitz). Il fait également de la sécurité dans les transports un enjeu central en rappelant que 100 % des femmes ont été harcelées dans les transports en commun. Il souhaite augmenter la présence humaine en gare et à bord des trains et des métros.
Stéphane Beaudet met en avant le réalisme et le pragmatisme, et défend le bilan de Valérie Pécresse, présidente sortante de la région. Il rappelle que la mandature a investi 24 milliards d’euros dans les transports en commun, dans la création de nouvelles lignes, la densification de lignes de bus ou encore la création d’une centrale régionale de réservation pour le covoiturage. Il rappelle que pour la première fois en 30 ans, le prix du pass Navigo est resté stable durant trois années consécutives. Il insiste sur le fait qu’il est illusoire de croire qu’il est possible de modifier l’aménagement d’une région en six ans. Pour la prochaine mandature, il défend la révolution numérique des transports, notamment le véhicule autonome. Il souhaite accélérer le développement de voies dédiées aux bus, qui sont moins coûteuses que les trains.
Audrey Pulvar défend la gratuité des transports en commun, la réduction de la fragmentation du territoire et des inégalités. Selon elle, gratuité et qualité des transports en commun ne s’opposent pas. En outre, la gratuité des transports permettrait de transformer les missions des agents de la RATP et de la SNCF de la vente et du contrôle des titres de transports vers la sécurité et la tranquillité des stations, des trains et des métros. La gratuité serait financée par une fiscalité régionale rendue possible par l’article 32 de la loi Climat. Elle propose ainsi de mettre en place des assises de la fiscalité en début de mandature. En termes d’aménagement, Audrey Pulvar défend la « densité vertueuse » à travers la transformation de 100 000 m² de bureaux en logements mais également la reconversion de friches industrielles.
Clémentine Autain fait de la diminution des déplacements subis le premier levier de sa future politique, en s’appuyant sur le SDRIF. Cela passe par le rapprochement des lieux de vie et des lieux de travail, mais également des services publics, des commerces de proximité, etc. Elle fixe des objectifs de parts modales précis pour 2030. Elle souhaite abandonner la privatisation des transports en commun et augmenter les investissements dans les transports du quotidien (RER A, B, C, etc.), et non dans le Charles de Gaulle Express. Elle soutient le développement du fret ferroviaire et fluvial. Elle défend le droit à la ville contre la logique de compétition internationale des métropoles. Elle souhaite relancer la construction de logements sociaux. Selon elle, la région peut concevoir une politique incitative à travers les subventions qu’elle accorde. Elle suggère de ne plus accorder de subventions aux communes ne respectant pas la loi SRU, et de les augmenter là où les élu.e.s locaux ont un programme ambitieux en matière de logements sociaux. Elle propose de s’appuyer sur l’article 32 de la loi Climat afin de mettre en place une taxe régionale sur les SUV.
Laurent Saint-Martin souhaite garantir l’accès aux mobilités pour tous en réduisant les différentes pollutions (sonore, atmosphérique, de l’eau). Il souhaite faire de la sécurité dans les transports une priorité de la nouvelle mandature. Il défend le modèle porté par le Grand Paris Express et n’oppose pas les investissements dans les transports du quotidien et ceux dans les transports du futur. En ce qui concerne la décarbonation des transports, il propose une prime à l’acquisition de véhicules propres afin d’accélérer la sortie du diesel. Selon lui, cela constituerait une réponse aux enjeux climatiques, de réduction de la pollution de l’air et d’accompagnement des ménages face aux nouvelles Zones à Faibles Émissions (ZFE). Il propose également le développement des tiers-lieux afin de réduire la portée des déplacements domicile-travail. Il rappelle qu’en tant que député de la majorité, il a porté un amendement à la loi Pacte visant à instaurer un couvre-feu pour les vols aériens afin de limiter les nuisances sonores subies par les riverains de l’aéroport d’Orly.
Climat
La Fabrique Ecologique vous souhaite une bonne année 2025 !
Article publié - Publié le 7 janvier 2025
Synthèse
Après une année 2024 marquée par des défis persistants — la poursuite de conflits à l'échelle mondiale, des catastrophes climatiques toujours plus fréquentes et une action écologique encore en deçà des besoins —, notre premier vœu pour 2025 doit être de transformer ces constats alarmants en un élan collectif pour un monde plus coopératif, apaisé et résilient face aux défis majeurs de notre époque.
L'année 2024 a montré des signes de prise de conscience, mais aussi les limites des actions menées jusqu’ici. En 2025, il est impératif d’accélérer les changements structurels indispensables. Aller vers un aménagement du territoire durable pour réduire la dépendance à l’automobile, promouvoir une économie écologique respectueuse des limites planétaires, encourager un pouvoir d’achat responsable qui privilégie des produits écologiques et évite la surconsommation.
La tâche est immense, mais l’espoir et la détermination doivent l’être tout autant. La Fabrique Écologique poursuivra son engagement en 2025 avec des projets toujours plus concrets et innovants, fondés sur une rigueur d’analyse, un esprit de coopération citoyenne et l’expertise d’un réseau mobilisé.
Toute l'équipe de La Fabrique Écologique se joint à moi pour vous souhaiter, à vous et à vos proches, une excellente année 2025. Qu'elle soit remplie de bonheur, de santé et surtout d’action, pour construire ensemble un avenir plus juste, solidaire et respectueux de notre planète.
Président de La Fabrique Ecologique
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Politique Société
5 ans après le Pacte vert : bilan et perspectives avec Pascal Canfin
Article publié - N°2 - Publié le 10 décembre 2024
Synthèse