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Refonder les politiques de l’eau : pour une approche écologique de la gouvernance de l’eau
Publié le 23 juin 2025
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Notes ouvertes au débat collaboratif - N°55
Alors que les tensions autour de la préservation et des usages de l’eau se multiplient, le partage de cette ressource limitée est plus que jamais un problème politique et démocratique. « Refonder les politiques de l’eau : pour une approche écologique de la gouvernance de l’eau », la nouvelle note de La Fabrique Écologique, propose de réformer la gouvernance de l’eau en France pour y intégrer davantage la nature, la science et l’ensemble des usagers. Elle détaille trois propositions concrètes, pour gouverner l’eau comme un bien commun, renforcer la place sous-estimée de l’« eau verte » et garantir la participation des usagers et des élus aux décisions de partage de l’eau.
Cette Note est actuellement ouverte à la co-construction citoyenne. Ceci signifie que chacun(e) peut contribuer à son amélioration en faisant des commentaires et surtout en proposant des amendements précis, soit ci-dessous ou par email à l’adresse contact@lafabriqueecologique.fr. À l’issue de cette période collaborative, les auteurs qui ont rédigé le document initial se réuniront une dernière fois pour retenir les amendements jugés pertinents. Leurs auteurs seront dans ce cas sollicités pour que leur nom figure, s’ils le souhaitent, dans la fiche de présentation de la note en tant que contributeur. La version définitive sera ensuite publiée.
Membres du groupe de travail :
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Pierre VICTORIA, vice-président de La Fabrique Ecologique, président du groupe de travail
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Géraud GUIBERT, président de La Fabrique Ecologique
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Thierry BURLOT, président du Comité de bassin Loire Bretagne
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Daniel ZIMMER, hydrologue, ancien directeur du Conseil mondial de l’eau Conformément aux règles de La Fabrique Ecologique, seuls les signataires de la note sont engagés par son contenu, à titre individuel. Leurs déclarations d’intérêts sont disponibles sur demande écrite adressée à l’association. Autres membres du groupe de travail
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Shiraz MORET-BAILLY, rapporteure du groupe de travail
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Florence DAUMAS, déléguée générale du Cercle Français de l’eau
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Agathe EUZEN, anthropologue, directrice de recherche au CNRS et directrice adjointe de CNRS écologie et environnement
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Hervé DEROUBAIX, syndicaliste CFDT chez Veolia Eau
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Luc SERVANT, président de la chambre d’agriculture Nouvelle-Aquitaine
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Régis BANQUET, maire d’Alzonne, président de Carcassonne Agglo, vice-président d’Intercommunalités de France
Grands témoins :
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Thierry BURLOT, président du Cercle français de l’eau et président du comité de bassin Loire Bretagne
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Daniel ZIMMER, hydrologue, ancien directeur du Conseil mondial de l’eau
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International
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Synthèse
2 commentaires
Pierre Estlimbaum
Il y a 10 jour(s)
Les réacteurs nucléaires fabriquent de l'électricité avec un rendement proche de 30% donc pour chaque Kwh éléctrique produit on rejette 2 Kwh dans l'eau de refroidissement. Vu les énergies misent en jeu c'est très dangereux pour les cours d'eau ou pour les océans.Il serait temps de parler de ce rechauffement
CHARLES DEREIX
Il y a 20 jour(s)
Chers amis de La Fabrique écologique , J’ai une bonne nouvelle à vous annoncer : dans vos travaux, notamment sur la reconnaissance de l’eau verte, vous avez oublié un allié ou plutôt une alliée, la forêt ! Avec 17Mha, la forêt couvre un tiers du territoire métropolitain. Elle assure quatre grands services écosystémiques en faveur de l’eau : *le service de rétention de l’eau, de ralentissement des écoulements, d’infiltration, de recharge des nappes -fonction d’éponge *le service de qualité, de purification, de filtre contre les pollutions diffuses agricoles ou urbaines -fonction de filtre *le service de stabilisation, de formation et de fonctionnalité des sols -fonction de couverture. Et souvenons-nous des désastres que les déboisements et la surexploitation des forêts de montagne au XIXème siècle ont engendré dans les plaines (ex Toulouse en 1875 !) : la politique publique RTM initiée en 1860 a grandement amélioré la situation *le service d’accueil d’une biodiversité animale et végétale notamment dans les zones humides intra-forestières ou les ripisylves -fonction d’abri Bien sûr, pour son fonctionnement, comme les plantes agricoles, la forêt consomme de l’eau ou plutôt l’emprunte -car elle la restitue sous forme d’ETP : 40% des pluies continentales ont pour origine cette eau forestière. Cette restitution ne se fait pas au-dessus du site d’extraction, elle s’inscrit dans le grand cycle de l’eau, et ça peut être une difficulté si on en reste à un calcul de niveau local. La forêt assure ces services « gratuitement » et c’est sans doute pour cela qu’on l’oublie. En général dans les réunions de préparation des SDAGE, des SAGE ou des contrats de rivière, on se félicite de la présence des forêts (a minima, elles ne polluent pas !) et on passe à autre chose. Mais pour assurer ces services, il faut que la forêt soit en bonne santé, en équilibre. Face au changement climatique, elle est fragilisée et nombre d’arbres de nombre d’essences affichent un taux de feuillaison dégradé (-40%), certains peuplements sont dépérissant. Il faut changer le regard sur cette alliée, la protéger, et voir comment maintenir et renforcer ses services écosystémiques en faveur de l’eau. Il faut notamment (les forestiers y travaillent) définir et mettre en œuvre une sylviculture appropriée pour rendre la forêt plus sobre (qu’elle consomme moins d’eau pour un nombre réduit d’arbres mais en bonne santé), plus résistante et plus résiliente. Mon message est triple : 1 Affirmons ces rôles des forêts, confirmons les services qu’elles apportent et leurs bénéfices pour la politique de l’eau, et convenons qu’il faut gérer les forêts également dans ce sens 2 Appelons les acteurs de l’eau et les forestiers à se connaître, à se rencontrer, à travailler ensemble, à inscrire le sujet dans leurs documents directeurs (la forêt dans les SDAGE, les SAGE, les contrats de rivière… ; l’eau dans les SRGS, les aménagements forestiers, les PSG…) et à développer des programmes communs de travaux 3 Appelons la Recherche à accroître les connaissances sur le grand cycle de l’eau, sur les bilans hydriques, sur les impacts du changement climatique sur les forêts, sur les sols, sur l’eau : on a besoin d’outils de diagnostic et d’aide à la décision. Mes amis de La Fabrique écologique, la forêt doit apparaître dans votre rapport. L’association Forêt Méditerranéenne mène un cycle de travail sur ce sujet « Forêt, sol et eau : des alliés naturels ». Le message que je viens d’exprimer commence à être entendu. Un exemple : l’EPAGE Menelik en charge de la rivière Arc (13) a intégré dans son projet de nouveau SAGE deux dispositions pour (1)protéger les espaces boisées dans les documents d’urbanisme, (2)définir et favoriser des pratiques permettant d’optimiser le rôle des espaces boisés pour diminuer les ruissellements, favoriser l’infiltration, rafraîchir le territoire et plus généralement, dans le fonctionnement du grand cycle de l’eau. Un autre exemple : l’Agence de l’eau Adour Garonne et le CNPF Occitanie viennent de signer une convention cadre pour « développer de nouvelles actions répondant notamment à l’urgence d’intégrer les conséquences du changement climatique sur la forêt, le cycle de l’eau et la biodiversité associée » ; L’Agence de l’eau AG et l’ONF ont également une convention de partenariat sur le même objet. Recréons le lien eau et forêt pour le bien de l’eau, pour le bien de la forêt, pour le bien des territoires (le territoire est effectivement la bonne échelle de travail en commun) Charles Dereix Président de l’association Forêt Méditerranéenne 24/06/2025