Biodiversité

Climat

Mettre fin à l’extinction des espèces

Publié le 13 octobre 2020

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Article de l’Oeil - N°34

Dans l’étude publiée en février dernier dans la revue Ecography, un consortium d’experts analyse la redistribution géographique d’espèces animales et végétales en danger. Dans le contexte de la COP 15 sur la biodiversité, plusieurs solutions pour les protéger sont proposées.
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Le changement climatique et la perte d’habitat constituent les deux principales menaces pour la préservation de la faune et la flore. Cette étude, réalisée sur plusieurs continents et prenant en compte un nombre important d’espèces, montre qu’une gestion efficace de ces deux facteurs pourrait contribuer à limiter l’extinction des espèces. Diminuer les émissions de gaz à effet de serre et protéger des terres tropicales réduirait de moitié la disparation massive d’animaux et végétaux. Une des voies d’action à privilégier est de procéder à un élargissement conséquent des zones protégées de la planète.
#1 Le changement climatique continue d’altérer les habitats naturels de certaines espèces et oblige des organismes à migrer ou s’adapter à leurs nouvelles conditions de vie. Les chercheurs ont analysé la distribution géographique actuelle et future de plus de 104 059 espèces animales et végétales en Amérique du Sud, en Afrique et en Asie. Il s’agit de la plus grande collecte de données jamais réalisée, ce qui met en lumière l’insuffisance des travaux menés jusqu’ici pour mesurer l’impact combiné de la limitation du changement climatique et de l’augmentation de l’étendue des zones protégées.
#2 Les scientifiques ont réalisé une modélisation permettant de calculer le risque d’extinction des espèces se partageant la surface actuelle de terres tropicales (17%). Ils sont parvenus à la conclusion qu’avec une protection de 30% de ces terres, associée à la réduction de gaz à effet de serre (en limitant le changement climatique à 2°C), le risque d’extinction pourrait diminuer de plus de 50%.
#3 Ces résultats doivent guider les responsables des Nations Unies lors de la COP 15, reportée à la semaine du 17 au 31 mai 2021 à Kunming (Chine). La protection d’au moins 30% des terres et océans de la Terre d’ici 2030 est un objectif crucial : certains organismes ne pourront s’adapter à la disparition ou au déplacement d’autres espèces dont ils dépendent, d’où l’importance de mettre en place de larges zones protégées.

L’avis de Géraud Guibert, Président de LFE 
L’objectif de protection de 30% des terres et océans est loin d’être atteint (15% actuellement). Conformément aux recommandations des scientifiques, cela doit devenir un objectif majeur des politiques publiques.

 

L’article est dicponible ici : https://curis.ku.dk/portal/files/240249457/ecog.05166.pdf

Biodiversité

Climat

International

Yann Wehrling : « La diplomatie environnementale doit se réveiller »

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Article publié - N°3 - Publié le 1 avril 2025

Synthèse

Yann Wehrling, ancien ambassadeur de France à l’environnement (2018-2021), et actuel vice-président de la région Ile-de-France chargé de l’environnement, dresse un portrait vacillant de la diplomatie environnementale, incapable pour l'heure d’opérer certains virages qu’il estime nécessaires. Entre fragmentation des institutions onusiennes et agitation désordonnée des acteurs internationaux, l’urgence impose de repenser la gouvernance et les priorités. Les COPs, censées structurer l’action climatique, peinent à dépasser les blocages, tandis que le multilatéralisme vacille sous la pression des États-Unis, de la Russie et de la Chine. Pour l'auteur, l’écologie doit sortir d’une vision climato-centrée qui relègue la biodiversité, les pollutions et les inégalités sociales au second plan. Il plaide pour une refonte des cadres d’action et pour l’organisation d’un nouveau Sommet de la Terre en 2032, 50 ans après celui de Rio, afin de redonner à la coopération internationale une ambition à la hauteur des défis : témoignage.

Biodiversité

Eau

Territoires

L’eau n’est-elle qu’une ressource ? Ou comment protéger l’eau par le droit

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Article de l’Oeil - N°58 - Publié le 20 mars 2025

Synthèse

“Is water simply a flow? Exploring an alternative mindset for recognizing water as a legal person” est un article d’Alexandre Lillo, professeur de droit à l’UQÀM, spécialisé dans la question du droit de l’eau et de la gouvernance environnementale. Dans cet article, il interroge la création d’une personnalité juridique pour l’eau. Revenant sur diverses expériences dans le domaine et s’appuyant sur différents paradigmes juridiques, il questionne la faisabilité d’une telle démarche.