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L’économie circulaire pour une mobilité décarbonée
Publié le 2 novembre 2022
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Article de l’Oeil - N°45
“The Role of the Circular Economy in Road Transport to Mitigate Climate Change and Reduce Resource Depletion” est un article publié le 21 juillet 2022 dans la revue Sustainability et écrit par Victor H.S De Abreu et al. En s’appuyant sur une revue qualitative de la littérature, l’article répertorie les 46 meilleures pratiques circulaires appliquées au secteur du transport routier en tenant compte de leur potentiel à réduire les émissions de gaz à effet de serre et l’appauvrissement des ressources.
#1 Le transport routier constitue la majorité des émissions de gaz à effet de serre (GES) du transport en représentant 76 % du pétrole consommé mondialement par ce secteur. L’économie circulaire (EC), envisagée ici comme modèle alternatif à l’économie linéaire (prendre, fabriquer, jeter), est présentée comme un moyen pertinent pour limiter les impacts néfastes du transport routier sur le climat et l’environnement. Elle désigne un système économique encourageant un modèle de production-consommation en boucle fermée par la gestion durable du cycle de vie des produits.
#2 L’article propose d’optimiser la gestion des déchets et des émissions dans le secteur mondial du transport routier en relevant 46 pratiques d’EC catégorisées au sein de douze étapes. Ces étapes regroupent les processus du cycle de vie d’un véhicule ; de la production, la distribution, l’usage, la maintenance, à la gestion de fin de vie, auxquels on peut associer les principes de Réduction, de Réparation, de Redistribution, de Réutilisation et de Recyclage (développés en ‘7R’ dans l’article). Ainsi, les étapes « Matières Premières » et « Réduire » peuvent par exemple être optimisées en privilégiant l’usage des matériaux secondaires issus des véhicules en fin de vie, dits « hors d’usage » en France (VHU), l’étape « Fabrication » pourrait prioriser l’utilisation de matériaux légers.
#3 Une fois les véhicules produits, l’étape « Usage et Consommation » peut, entre autres, être optimisée par la réduction du trafic ou le partage de véhicules. Les étapes de « Collecte » et de « Recyclage » peuvent être améliorées par le développement d’un maillage territorial des centres de traitement des VHU. L’étape finale d’ « Élimination et traitement » pourrait être facilitée par une régulation stricte des composants et par la valorisation énergétique. En somme, les mesures identifiées ici pour le transport routier permettent d’appréhender les émissions du secteur dans toute sa complexité, et pourraient ainsi guider les acteurs décisionnaires dans l’élaboration de politiques climatiques exhaustives.
Situation en France
Il existe en France des politiques sur le transport routier liées à l’EC. On peut notamment citer le développement des services d’autopartage et de covoiturage ; les primes au rétrofit électrique, les possibilités d’usage de pièces détachées issues de l’EC dans la réparation ou l’entretien ; ou encore la filière de responsabilité élargie du producteur (REP) des VHU devant permettre de meilleurs collecte, gestion et traitement. Si ces mesures sont importantes, elles demeurent disparates, sans cadrage global du secteur par des objectifs concrets d’EC ou une analyse sur la globalité du cycle de vie. De plus, elles ne sont pas articulées avec les mesures non-circulaires visant à réduire les émissions de GES des mobilités.
L’avis de Pauline Bureau, Vice-présidente de LFE
L’insuffisance de l’action climatique pour respecter les engagements internationaux implique de considérer d’autres outils pouvant réduire les impacts des secteurs émetteurs : sans se substituer à l’impératif de réduction de la consommation, l’EC constitue une stratégie prometteuse.
L’article est disponible ici.
Climat
La Fabrique Ecologique vous souhaite une bonne année 2025 !
Article publié - Publié le 7 janvier 2025
Synthèse
Après une année 2024 marquée par des défis persistants — la poursuite de conflits à l'échelle mondiale, des catastrophes climatiques toujours plus fréquentes et une action écologique encore en deçà des besoins —, notre premier vœu pour 2025 doit être de transformer ces constats alarmants en un élan collectif pour un monde plus coopératif, apaisé et résilient face aux défis majeurs de notre époque.
L'année 2024 a montré des signes de prise de conscience, mais aussi les limites des actions menées jusqu’ici. En 2025, il est impératif d’accélérer les changements structurels indispensables. Aller vers un aménagement du territoire durable pour réduire la dépendance à l’automobile, promouvoir une économie écologique respectueuse des limites planétaires, encourager un pouvoir d’achat responsable qui privilégie des produits écologiques et évite la surconsommation.
La tâche est immense, mais l’espoir et la détermination doivent l’être tout autant. La Fabrique Écologique poursuivra son engagement en 2025 avec des projets toujours plus concrets et innovants, fondés sur une rigueur d’analyse, un esprit de coopération citoyenne et l’expertise d’un réseau mobilisé.
Toute l'équipe de La Fabrique Écologique se joint à moi pour vous souhaiter, à vous et à vos proches, une excellente année 2025. Qu'elle soit remplie de bonheur, de santé et surtout d’action, pour construire ensemble un avenir plus juste, solidaire et respectueux de notre planète.
Président de La Fabrique Ecologique
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5 ans après le Pacte vert : bilan et perspectives avec Pascal Canfin
Article publié - N°2 - Publié le 10 décembre 2024
Synthèse