Europe

Santé environnementale

La pollution au mercure en Europe

 

 

Publié le 25 mars 2019

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Article de l’Oeil - N°25

Commandé par l’Agence Européenne de l’Environnement, le rapport « Mercury in Europe’s environment »1, publié en septembre 2018 et écrit par Ian Marnane, fait un état des lieux détaillé de la pollution au mercure en Europe. Il montre notamment les impacts de cette substance sur l’environnement, quels en sont les usages actuels et d’où proviennent les principales émissions. Ce rapport, à destination tant des politiques que du public, décrit les solutions mises en oeuvre pour réduire les risques sanitaires présents et futurs liés à la pollution au mercure, ainsi que les difficultés qu’il reste à surmonter.
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La pollution au mercure est un enjeu qui parait pour beaucoup dépassé et dont l’actualité s’empare peu. Pourtant, cette substance continue d’être émise et affecte l’environnement ainsi que la santé humaine à l’échelle mondiale. A l’inverse de ce que l’on pourrait croire, la tendance est à l’augmentation des émissions de mercure dans le monde aujourd’hui. Ce rapport a donc pour objectif de faire toute la lumière sur ce phénomène, et de voir quelles sont les solutions utilisées aujourd’hui pour limiter cette pollution. Dans un premier temps l’auteur présente les effets du mercure sur l’environnement et sur notre santé (1). Puis le rapport détaille les principales sources d’émissions (2). Enfin sont montrés les défis qu’il reste à aborder et les solutions à renforcer (3).
 
#1 Le mercure est un élément naturel que l’on retrouve dans les sols. Plusieurs activités humaines, notamment l’extraction de l’or, la combustion d’énergies fossiles et l’industrie le diffusent dans l’air, l’eau et les sols. Sa présence présente un risque sur l’environnement et notre santé. C’est dans l’eau que le mercure est le plus dangereux, car il y reste le plus longtemps sous sa forme la plus toxique. De nombreux effets sur la vie animale ont été observés : fertilité réduite, changements de comportements, ou encore dommages du cerveau. Pour les humains, cela passe surtout par des problèmes au niveau du système nerveux, des reins et des poumons. L’absorption de mercure par les humains provient majoritairement de la consommation de poissons : ce sont d’abord les planctons qui ingèrent le mercure, qui sont ensuite mangés par les poissons puis par les Hommes.
 
#2 Si les émissions de mercure ont été historiquement élevées en Europe, elles ont diminué ces dernières décennies grâce aux restrictions et interdictions d’usages mises en place, ainsi qu’avec les limites imposées sur les quantités émises. Malheureusement, les émissions ont globalement augmenté du fait des activités d’autres pays, avec en tête ceux d’Asie. Malgré la distance, l’Europe est affectée avec 50% de son mercure anthropogénique 2 provenant de pays extérieurs, dont 30% des pays asiatiques.
 
#3 Malgré les importants efforts fournis par l’Europe et des avancées au niveau international, comme l’adoption d’une convention contraignante (la Convention Minamata) en 2013, les émissions globales sont toujours en hausse, et les modèles pour 2050 prévoient une continuation de cette tendance ou, au mieux, une stabilisation. La question est de savoir à quel point cette convention sera efficace, et à quelle vitesse les pays pollueurs changeront leurs modes de production pour trouver des substituts au mercure. D’un point de vue individuel, les autorités ont la responsabilité de sensibiliser les populations sur les moyens existants pour limiter les risques. D’une part cela concerne l’absorption personnelle de mercure, et dans ce cadre il faut faire de la prévention pour éviter que les personnes fragiles et surtout les femmes enceintes consomment de gros poissons prédateurs. D’autre part la sensibilisation doit être renforcée pour que les citoyens adoptent les bons gestes de recyclage 3.
 
1 L’article est disponible ici : file:///C:/Users/lucas/Downloads/TH-AL-18-011-EN-N%20Mercury%20in%20Europe%20s%20environment.pdf
2 Mercure ayant été utilisé par l’Homme.
3 Le rapport s’adresse aux politiques et n’a pas pour objectif de donner des recommandations aux industries sur ce sujet.

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