L’économie des DROM-COM est particulièrement dépendante des importations est l’approvisionnement énergétique. En effet, en raison de leur géographie, les DROM-COM font partie des “Zones Non Interconnectées” (ZNI), c’est-à-dire non rattachées au réseau électrique continental dont bénéficie la France hexagonale, ainsi leurs mix électriques diffèrent grandement de celui de la France. Pour la plupart des DROM-COM, ce sont majoritairement des combustibles fossiles importés qui assurent l’offre énergétique pour la mobilité et l’essentiel de la production d’électricité. Pourtant, la Loi relative à la transition écologique pour la croissance verte (LTECV) de 2015 fixait comme objectif l’autonomie énergétique d’ici 2030 pour les DROM.
D’un point de vue pragmatique, au-delà des impératifs d’action climatique, la dépendance aux combustibles fossiles pour l’approvisionnement énergétique dans le contexte actuel de crise énergétique, handicape nécessairement les DROM. Enfin sur le plan politique et symbolique, c’est une opportunité d’explorer comment une autonomie énergétique renouvelable pourrait contribuer à une redéfinition décoloniale de modèles énergétiques et économiques pour les territoires d’Outre-Mer.
Ce groupe de travail entend explorer en détail la question d’autonomie énergétique, et plus spécifiquement les perspectives d’autonomie énergétique fondée sur les énergies renouvelables (EnR).
Le cadre de travail concerne Départements et Régions d’Outre-Mer (DROM) à savoir la Guadeloupe, la Guyane, la Martinique, Mayotte et la Réunion. Les Collectivités d’Outre-Mer (COM) soit la Polynésie, Saint-Barthélemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Miquelon et Wallis-et-Futuna, ainsi que la Nouvelle-Calédonie et les Terres Australes Antarctiques Françaises. L’objectif est de produire des données sur la faisabilité d’un objectif d’autonomie énergétique renouvelable.