16

septembre

2020

Les ateliers co-écologiques

Évènement passé

#41ème Atelier Co-Ecologique : Comment relancer la transition écologique des PMI ?

Les intervenants

Marie-Anne Bechereau

Ingénieure du Corps des Mines et auteure de l'étude

Anne-Cécile Sigwalt

Ingénieure du Corps des Mines et auteure de l'étude

Nathalie Hergon

Grand Témoin, Directrice de GALVA ALTLANTIQUE

Valentin Devriès

Grand Témoin, Directeur adjoint de la Direction des entreprises et des transitions industrielles de l'Ademe

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Lors de ce 41ème Atelier Co-Ecologique, une soixante de personnes étaient présentes en visioconférence pour débattre de l’étude « comment relancer la transition écologique des PMI », présentée par les auteurs Marie-Anne Bechereau et Anne-Cécile Sigwalt, ingénieures du corps des Mines. L’évènement a été animé par Géraud Guibert, Président de la Fabrique Ecologique. Nathalie Hergon, Directrice de GALVA Atlantique et Valentin Devries, Directeur adjoint de la Direction des entreprises et des transitions industrielles de l’Ademe, étaient Grands témoins.
L’atelier a été introduit par Géraud Guibert qui a rappelé l’importance de l’étude et l’enjeu majeur que représente la transition écologique pour les entreprises. Les PMI sont dans une situation différente des grandes entreprises. Ceci est lié à un écart de moyens, mais aussi à des contraintes d’activités avec des reconversions et évolutions parfois difficiles requérant un travail de longue durée.
Les auteures ont ensuite pris la parole pour présenter la première partie de l’atelier, centrée autour des difficultés rencontrées par les PMI pour accélérer leur transition écologique. Quatre principaux obstacles ont été identifiés : le manque de temps des équipes et surtout du dirigeant pour initier la transition ; le manque de compétences faute d’accès suffisant aux formations ; la petite taille des PME qui les éloignent du régulateur par rapport à de grands groupes ; et enfin, le peu d’influence sur les prestataires et fournisseurs. Pour autant, les PME ne sont pas immunisées contre des risques liés par exemple aux évolutions du prix de l’énergie ou à des changements réglementaires. Il s’agit ici de la résilience des activités : aussi, l’évolution de la demande des consommateurs et des grands commanditaires peut influer directement les résultats de ces structures.
Valentin Devriès, Grand Témoin, a ensuite pris la parole. Il partage le constat dressé par l’étude et souligne que, si dans un premier temps les moyens financiers ne sont pas un frein, ils peuvent rapidement le devenir lorsque certains investissements deviennent nécessaires pour une transition complète et réussie.
La parole a ensuite été donnée aux participants, qui ont également souligné le manque de temps des dirigeants pour se pencher sur ces questions. Il faut inciter les entreprises à s’emparer de ces sujets en évitant les silos et avoir un langage clair pour qu’ils s’identifient à ce qui les concernent au quotidien. Il a aussi été question d’envoyer un message positif aux PME afin qu’elles vivent cette transformation comme une opportunité et non une contrainte. La question d’engager dans ce processus des syndicats professionnels a été évoquée.
Nathalie Hergon, deuxième Grand Témoin, a partagé son point de vue : il est primordial que le dirigeant connaisse parfaitement les impacts environnementaux et sociaux de sa production.  Un des principaux obstacles à cette transformation est de trouver des partenaires qualifiés et de proximité pour travailler. Les PME sont ancrées dans leurs territoires et doivent pouvoir se reposer sur les acteurs locaux. Les organisations régionales doivent être des interlocuteurs privilégiés et de terrain.
La deuxième partie de l’atelier a permis de présenter les propositions de l’étude, qui ont été saluées par les participants, et de débattre d’une possible conditionnalité des aides à la transition écologique. Il a également été question de la relation client et des leviers d’incitation au-delà des aspects financiers.
Cet Atelier Co-Ecologique, dont vous pouvez retrouver la retransmission sur Facebook ou sur notre chaîne Youtube ou sur notre chaîne de podcast, aura donc permis une mise au débat très intéressante grâce aux interventions enrichissantes des multiples intervenants. Il ouvre ainsi avec succès cette phase de co-construction pendant laquelle chacun peut amender et ajouter des propositions au dossier !