14

octobre

2020

Les ateliers co-écologiques

Évènement passé

#42ème Atelier Co-Ecologique : Mettre les territoires au service de l’économie circulaire

Intervenants

Kathleen Boquet

Présidente du groupe de travail, consultante indépendante en transition écologique

Brune Poirson

Grand Témoin, députée du Vaucluse et ancienne secrétaire d'Etat à la transition écologique

François Grosse

Ingénieur expert des matières premières

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Lors de ce 42ème Atelier Co-Ecologique, plus de 80 personnes étaient présentes en visioconférence pour débattre de la note « Mettre les territoires au service de l’économie circulaire ». Celle-ci était présentée par la présidente du groupe de travail Kathleen Boquet, consultante indépendante en transition écologique. L’évènement a été animé par Géraud Guibert, président de la Fabrique Ecologique. François Grosse, ingénieur expert des matières premières et Brune Poirson, députée du Vaucluse étaient Grands témoins.

 

L’atelier a été introduit par Géraud Guibert, qui a rappelé l’importance de la Note et l’enjeu majeur que représente l’économie circulaire pour la transition écologique. Les territoires constituent un levier important pour permettre l’activation de l’économie circulaire mais des blocages subsistent et ralentissent son développement.
Kathleen Boquet a ensuite pris la parole pour poser un diagnostic répondant à la question suivante : comment activer l’économie circulaire de manière ambitieuse et rapide sur les territoires ? Différents constats ont été exposés : la part des matières premières non renouvelables dans notre consommation globale ne fait qu’augmenter. L’UE recense 27 matières premières « critiques », c’est-à-dire stratégiques pour l’économie mais présentant un risque d’approvisionnement. Kathleen Boquet a souligné le manque de connaissances sur les flux entrants et sortants de notre territoire car les bases de données sont incomplètes et les méthodes et règles d’extraction ne sont pas homogènes. Il en ressort un besoin d’harmonisation du langage et des degrés d’ambition au sein et entre les régions, mais aussi la nécessité d’améliorer les outils méthodologiques et de collecte de données pour mieux documenter les enjeux des ressources à la lumière des connaissances scientifiques.
François Grosse a affirmé partager le constat dressé par la note en soulignant l’enjeu des ressources métalliques non renouvelables, qui selon lui, constituent un sujet central de l’économie circulaire. Il rappelle que les gisements s’appauvrissent au cours du temps alors que notre consommation croît et ira jusqu’à doubler dans 30 ans : « même si nous recyclons 100% de nos déchets, plus de la moitié des ressources devront être extraites des gisements du fait de la croissance de notre consommation ».
La parole a ensuite été donnée aux participants qui ont souligné l’importance d’élaborer des critères homogènes permettant de structurer les filières et d’obtenir des produits bien plus circulaires. Il a également été question d’intégrer la notion des écosystèmes, des sols et de l’urbanisme territorial dans le concept global d’économie circulaire, car ces sujets sous-tendent la question de la raréfaction des ressources.
La deuxième partie de l’atelier a permis de présenter les propositions de la Note, qui ont été saluées par les participants, et de débattre en particulier de la proposition d’un indice de circularité de référence. Brune Poirson, deuxième Grand Témoin, a salué l’ambition de ce travail, en adéquation avec les principes de la loi Anti-gaspillage pour une économie circulaire. La députée a également observé que deux exigences pour les territoires ressortent du débat : la transparence et la redevabilité. Celles-ci permettront d’assurer le chemin pour atteindre les objectifs de long terme énoncés dans la Note.  Par ailleurs, de nombreuses propositions d’amendements et de contributions à la Note ont été faites par le public.
Cet Atelier Co-Ecologique, dont vous pouvez retrouver la retransmission sur Facebook, sur notre chaîne Youtube ou sur notre chaîne de podcast, aura donc ouvert un espace de débat très intéressant grâce aux interventions enrichissantes des multiples intervenants. Il ouvre ainsi avec succès cette phase de co-construction pendant laquelle chacun peut amender et ajouter des propositions à la Note.