14

novembre

2019

Les controverses écologiques

Évènement passé

Les Controverses Ecologiques : Comment faciliter le développement d’initiatives énergétiques sur les territoires?

Les intervenants

Marjolaine Meynier-Millefert

Députée LREM de l'Isère

Michel Derdevet

Maître de conférences à l'Institut d'études politiques de Paris et professeur au Collège d'Europe à Bruges

Marie Dégremont

Chercheure au Centre de Sociologie des Organisations de Sciences Po

Fanélie Carrey-Conte

Directrice du Pôle Coopération chez Enercoop

Ce 14 novembre, la Fabrique Ecologique en partenariat avec la Sorbonne Développement Durable proposait sa quatrième édition de Controverses Ecologiques autour de la question : « Comment faciliter le développement d’initiatives énergétiques sur les territoires ? ». Animé par Géraud Guibert, président de la Fabrique Ecologique, quatre personnalités étaient présentes : Marjolaine Meynier-Millefert, députée de l’Isère, Fanélie Carrey-Conte, Secrétaire Générale et directrice coopération à Enercoop, Michel Derdevet, Maître de Conférences à Sciences Po et Professeur au Collège d’Europe de Bruges et Marie Dégremont, chercheure au Centre de Sociologie des Organisations de Sciences Po Paris.
 
Dans une première partie de la Controverse, les intervenants ont relevé la multiplication des initiatives énergétiques locales ces dernières années. Pour Marie Dégremont, la volonté citoyenne de s’approprier les ressorts de la transition énergétique est devenue récurrente et cela nécessite de moins aborder la question sous un angle techniciste. Dans la même logique, Fanélie Carrey-Conte a relaté une partie de son expérience à Enercoop, qui développe des initiatives locales auprès des citoyens, et exprimé le caractère profondément démocratique de ce type de projets. Pour autant, Marjolaine Meynier Millefert a souhaité questionner la place que doit avoir le citoyen dans un débat aussi technique et dont la responsabilité relève historiquement, notamment pour des questions de sécurité d’approvisionnement et de justice dans la distribution, de l’Etat.
La seconde partie s’est ensuite focalisée sur le travail de cohérence à opérer entre les compétences des différents acteurs. Pour Michel Derdevet, la question du « faire communauté » est essentielle dans cette problématique, il est nécessaire de trouver des outils pour que les acteurs s’écoutent et se coordonnent davantage. Pour cela, il souhaiterait la valorisation du rôle des régions dans le travail d’expertise sur les questions de transitions énergétiques dans les territoires. Marie Dégremont a abondé dans ce sens en disant que l’enchevêtrement des compétences des acteurs à toutes les échelles est contre-productif, cela étant accentué par la problématique des financements. Pour Marjolaine Meynier-Millefert, la contractualisation peut être une solution pour donner davantage de visibilité aux actions des acteurs à toutes les échelles. 
La parole a ensuite été donnée à la salle qui a énoncé plusieurs remarques et questions pertinentes sur le sujet. Une personne du public a souligné le manque d’éducation populaire autour de ces sujets de transition énergétique.