02

octobre

2019

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Conseil d’orientation 2019

Membres du Conseil d'Orientation

LFE

Admin

Mercredi 2 octobre 2019 s’est déroulé le Conseil d’Orientation annuel de la Fabrique Ecologique à l’Hôtel de l’industrie, l’occasion pour ses membres de se mettre à jour sur l’actualité de LFE mais aussi de débattre des orientations futures.

Le président Géraud Guibert a eu l’occasion d’établir une vision globale de l’année 2019 qu’il considère comme un point de bascule pour le combat environnemental en France et dans le monde. Cette rupture serait en partie due à la prise de conscience liée à la manifestation de plus en plus visible des effets du réchauffement climatique à l’origine de la mobilisation massive de la jeunesse dans le monde ainsi que de l’essor de nouveaux courants de pensée, notamment la collapsologie. A l’échelle internationale, il constate un clivage de plus en plus marqué entre des Etats dont les dirigeants seraient des populistes anti-écologie et les autres. Toutefois le constat de l’écart croissant entre les discours et les actes de l’ensemble des acteurs politiques et économiques vient nuancer ce premier clivage évoqué. S’en est suivi un retour sur les travaux récents de La Fabrique Ecologique ainsi que l’analyse du gain de visibilité médiatique et auprès des parlementaires.
Géraud Guibert a ensuite formulé les différentes questions à mettre au débat afin de préparer l’année à venir :
  • Comment améliorer notre dispositif de co-construction ?
  • Quel doit être notre positionnement vis-à-vis des politiques publiques ? Quelles études privilégier ?
  • Doit-on accompagner le mouvement des jeunes afin qu’il aboutisse à des propositions précises ?
  • Quelles thématiques doit-on aborder ? Que penser des thématiques suivantes : nucléaire, hydrogène, cadrage macro-économique de la transition énergétique, effondrement, prospective pour 2050, décentralisation ?
S’en est suivi un tour de table au cours duquel les membres en présence ont pu s’exprimer sur les orientations évoquées au préalable. Concernant les évènements de LFE, la controverse sur les migrations climatique a été mise à l’honneur pour son apport intellectuel et dissonant. Certains se sont dit prêts à rejoindre voire présider un groupe de travail. Le développement de la co-construction a aussi suscité des réflexions sur le développement des collaborations avec les régions, le développement de plateforme permettant à tout citoyen de réagir à des travaux (cf plateforme CFDT) ou encore le partenariat avec les autres think tank / ONG pour légitimer davantage encore les propositions.
A propos des thèmes évoqués on retiendra le fort scepticisme autour de l’énergie qu’est l’hydrogène et sa mise en avant dans le débat public comme énergie d’avenir. La thématique de la biodiversité a été largement traitée, que ce soit pour son importance dans l’agenda des relations internationales mais aussi pour l’évolution du cadrage de cette problématique. Il devient nécessaire de repenser une politique ambitieuse de la biodiversité.
La question de l’essor de la collapsologie, à la fois dans ses limites conceptuelles mais aussi pour le cadre intellectuel intéressant que cela propose, a été évoquée par la majorité des membres. Le thème de la mobilisation des jeunes a également tenu une place centrale dans la discussion. La spécificité des mobilisations de la jeunesse française par rapport à celles des autres pays en termes de radicalité d’une part et de sous-représentation d’autre part a été soulignée. Cependant, il est apparu que « la jeunesse » ne peut être conçue comme un groupe uniforme et que certains de ses membres sont au contraire très organisés depuis plusieurs années.
Les membres du CO ont proposé les thèmes suivant pour des Notes, des Décryptages et des Controverses : l’évolution de la Chine et de l’Asie pour la politique d’exportation française, les liens entre expertise et démocratie, le commerce international – aujourd’hui trop diabolisé -, les pensées de la croissance et de la décroissance et enfin la récupération politique du localisme par l’extrême-droite. Aussi, il a été demandé que les problématiques d’évolution du modèle agricole soient davantage traitées.