07

juillet

2020

Les ateliers co-écologiques

Évènement passé

#40ème Atelier Co-écologique : Spécial dossier Covid-19

Les intervenants

Géraud Guibert

Président de La Fabrique Ecologique

Lucile Schmid

Vice-présidente en charge des relations universitaires et de la rubrique "Décryptage"

Johanne Trotin

Grand témoin, ex-présidente d'Exp'R HEC

Ecouter le podcast Voir la vidéo
Le 7 juillet via Zoom s’est tenu le 40ème atelier Co-Ecologique de la Fabrique Ecologique sur le dossier « Covid-19 : Tirer pleinement les leçons de la crise sanitaire ». Le débat a été animé par Géraud Guibert, Président de la Fabrique Ecologique, et Lucile Schmid, Vice-Présidente, ainsi que Johanne Trotin, Grand Témoin et ex-Présidente d’Esp’R, association promouvant le développement durable et l’économie sociale et solidaire sur le campus d’HEC Paris.
La première partie de l’atelier a été introduite par Géraud Guibert et Lucile Schmid avec la présentation des différentes fiches thématiques composant le dossier. La crise sanitaire a bouleversé nos vies et demande une réflexion sur de nombreux sujet tels que la démocratie, notre approche à la science, les inégalités, la résilience ou encore le rôle de l’Union européenne.
Le Grand Témoin a ensuite pris la parole. Johanne Trotin s’est questionnée à la lecture du dossier sur la relation que les citoyens entretenaient avec la science, le rôle de la science dans la vie politique, ou encore sur le rôle des acteurs à différentes échelles lors de cette crise.
La parole a ensuite été donnée aux participants, qui se sont tout d’abord exprimés sur leur ressenti face à la crise. La question du rôle de la science dans la vie démocratique a été discutée : les citoyens doivent avoir accès à la science pour en faire un outil compréhensible et l’intégrer au débat public. La question de l’accessibilité aux différentes disciplines scientifiques est primordiale car elle permettrait aux citoyens de s’engager et de se sentir impliqués. Cela pourrait passer par la formation à la méthode scientifique ou à des cours de culture générale scientifique. Pour autant, il a été rappelé que les scientifiques ne pouvaient être les seuls garants des décisions politiques mais qu’ils avaient la responsabilité d’informer. Pour autant, la question d’impartialité de la science a été posée : jusqu’où la science ne peut-elle être une « science engagée » ?
La deuxième partie s’est articulée autour de trois questions issues du dossier. La première concernait l’orientation de la consommation vers des produits écologiques. La proposition de carte de fidélité écologique et solidaire a été débattue, mais les participants ont surtout insisté sur l’importance de réguler la publicité. Il a été mentionné la nécessité d’être plus vigilant et honnête avec les citoyens concernant les méthodes publicitaires et leur usage massif. Le phénomène de décroissance a aussi été évoqué : l’orientation vers une « meilleure consommation » est important, mais moins consommer paraît essentiel.
La deuxième question « comment favoriser les investissements verts » a permis de revenir sur la proposition d’un prix minimum du pétrole. Cette proposition a été saluée par les participants qui ont aussi débattu de la question de la rénovation énergétique des logements et du format actuel de certaines « aides vertes ». Aussi, l’accent a été mis sur le besoin de traiter les inégalités sociales de manière transverse (logement, emploi, santé, éducation). Il a été, de plus, rappelé que les dispositifs législatifs favorisant la transition écologique devaient, indubitablement, intégrer un volet social. Car l’écologie ne doit en aucun cas contribuer à la précarisation des plus fragiles.
L’atelier s’est conclu sur la dernière proposition du dossier visant à garantir l’engagement écologique de l’Union européenne. Les participants ont souligné l’importance de pratiquer une relance axée autour de l’écologie et de passer d’une vision macro-économique à une conception micro-économique. Les questions sociales doivent faire partie intégrante de ces réflexions et être traitées en priorité. De plus, les participants ont évoqué les investissements verts devant faire l’objet en Europe de fonds et subventions structurés pour ne pas reproduire l’échec du plan Juncker qui se basait uniquement sur des instruments financiers et la viabilité des projets proposés.
Cet Atelier Co-Ecologique, dont vous pouvez retrouver la retransmission sur Facebook ou sur notre chaîne de podcast, aura donc permis une mise au débat très intéressante grâce aux interventions enrichissantes des multiples intervenants. Il ouvre ainsi avec succès cette phase de co-construction pendant laquelle chacun peut amender et ajouter des propositions au dossier !