20

novembre

2019

Les ateliers co-écologiques

Évènement passé

#37ème Atelier Co-Ecologique : Les communes, les intercommunalités et l’action climatique : comment accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre

Intervenants

Géraud Guibert

Président de la Fabrique Ecologique

Claire Roumet

Responsable Partenariats stratégiques & Coordination globale chez Energy Cities

Dominique Pialot

Journaliste et déléguée générale de Climate Chance

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Une cinquantaine de personnes étaient présentes ce mercredi 20 novembre 2019 à la Salle des Fêtes de la mairie du 10e pour participer à notre Atelier Co-Ecologique autour de la publication de la Note  «  Les communes, les intercommunalités et l’action climatique : comment accélérer la réduction des émissions de gaz à effet de serre ».
Les échanges étaient animés par la Déléguée Générale de Climate Chance, Dominique Pialot.
 
En introduction, Dominique Pialot a fait remarquer que ce débat s’inscrivait totalement dans le calendrier politique puisqu’il se déroulait au même moment que le Salon des Maires.  Le Président du groupe de travail Géraud Guibert et le rapporteur Antoine Deza ont ensuite tous deux énoncé les grandes orientations de la Note. L’une des motivations principales de ce groupe de travail était de suivre précisément les progrès des collectivités en la matière : pour cela, l’approche territoriale relative à l’émission des gaz à effet de serre a été privilégiée. Claire Roumet, grand témoin de l’Atelier, a ensuite analysé les différences fondamentales dans le traitement de l’enjeu climatique entre les métropoles et les communautés de communes par exemple dans la mise en place des PCAET ou l’obligation de mesure des émissions dans les communes de plus de 50 000 habitants. Elle a par ailleurs émis des réserves quant à la mise en avant de la réduction des émissions de gaz à effet de serre comme objectif pour les collectivités, au détriment d’objectifs d’adaptation au dérèglement climatique, de réduction de la précarité énergétique ou encore de sobriété.
La parole a ensuite été donnée au public, qui a réagi à la question de la place du citoyen et à son implication dans ces processus. Une personne a tout d’abord témoigné de l’expérimentation mise en place dans sa communauté de communes, au sein de laquelle les indicateurs de mesure des efforts de la collectivité sur la question de l’énergie étaient partagés avec les citoyens.  Pour elle, ce travail de sensibilisation était plutôt efficace. Une autre a critiqué l’absence du traitement de l’enjeu démocratique et social dans la note. Face à cette participation très importante et impliquée du public, Géraud Guibert a rappelé que cette phase de co-construction était conçue pour que chacun puisse apporter ses contributions.
Claire Roumet a par la suite partagé plusieurs exemples tels que ceux de « Louvain 2030 », du plan Climat Energie de Francfort ou encore d’une initiative citoyenne écoresponsable en Espagne impliquant des écoliers. Elle a toutefois insisté sur la spécificité de chaque territoire dans sa gestion de l’enjeu climatique. Ainsi, même si une ville comme Oslo est exemplaire sur certaines problématiques telles que l’abandon des énergies fossiles dans l’ensemble des marchés publics, il ne faut pas négliger que le contexte et le point de départ des actions de ces villes ou collectivités souvent mises en avant sont très spécifiques.
Enfin Géraud Guibert a présenté trois recommandations faites dans la note : fixer une trajectoire des évolutions prévues des émissions de GES ou de consommation d’énergie et évaluer annuellement les progrès réalisés ; mettre en place un débat annuel d’orientation climatique, permettant notamment de présenter l’impact des investissements envisagés sur les émissions de GES ; veiller à associer le plus systématiquement possible la rénovation énergétique des bâtiments et le développement des énergies renouvelables.
 Concernant la deuxième proposition, Dominique Pialot a soulevé que le débat annuel d’orientation climatique serait le moment adéquat pour construire un narratif stimulant pour les citoyens et qui pourrait impliquer l’ensemble des acteurs du territoire. Le débat s’est ensuite reporté sur la question de la transversalité inhérente à la troisième proposition. Antoine Deza a partagé avec l’assemblée sa surprise lorsque le groupe de travail a constaté à quel point les initiatives étaient éparses sur le territoire et qu’elles ne faisaient pas l’objet d’une réflexion transversale. Une personne du public a d’ailleurs souligné le manque de formation des élus en la matière et le peu de prise en compte de l’expertise requise pour répondre à ces problématiques.
Cet Atelier Co Ecologique, dont vous pouvez retrouver la retransmission sur Facebook, aura donc permis une mise au débat très intéressante grâce aux interventions enrichissantes du public et des invités. Il ouvre ainsi avec succès cette phase de co-construction pendant laquelle chacun peut amender et ajouter des propositions à la note !