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« Chaleur humaine » de Nabil Wakim, Éditions Seuil

Publié le 17 janvier 2024

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« Ces dizaines d’heures d’entretiens m’ont appris que la bataille pour une planète vivable et un avenir juste est loin d’être perdue. »  (p. 9)  

Chaleur humaine regroupe des entretiens extraits du podcast du même nom. Dans ces derniers, Nabil Wakim, journaliste au Monde, interroge des scientifiques, chercheurs, experts et dirigeants afin de décrypter divers enjeux liés au changement climatique, à la destruction de la biodiversité ou encore à la redirection écologique.  

Une porte d’entrée accessible sur l’écologie

L’objectif du podcast Chaleur humaine est comme parachevé par cette mise à l’écrit de 18 entretiens sélectionnés avec soin : un véritable concentré d’écologie accessible à tous, des plus novices aux plus avertis. Une lecture qui permet d’avoir une bonne vue d’ensemble et à la fois une compréhension plus fine de tous les enjeux qui gravitent autour du terme changement climatique. Avec une mission : esquisser avec nous des chemins. La méthode s’appuie sur de la rigueur scientifique afin de redire que la situation est grave et qu’il ne faut pas compter sur une technologie ou une solution unique pour relever le grand défi du XXIè siècle : sauvegarder le vivant et la planète habitable. Les entretiens s’inscrivent également dans une approche sociale : miser sur les actions collectives, les politiques publiques, les choix des entreprises afin de ne pas culpabiliser des individus sur des situations qu’ils ne peuvent pas changer tout seuls et tomber dans une écologie des petits gestes. Aucun secteur n’est épargné par le changement climatique et l’adaptation de nos sociétés à ce dernier appelle à des réponses entre autres politiques. 

Nabil Wakim fait appel au registre de l’intime. Loin des discours culpabilisateurs, le journaliste évoque son propre rapport à l’écologie. En réalité, l’auteur faisait partie de ceux qui pensaient qu’une solution miracle allait bien finir par nous tomber dessus. Et ces mini récits de vie quotidienne introduisant chaque entretien permettent de s’identifier. Lui-même ne sait pas toujours comment parler de climat, et se contente de sourire dans le bus lorsqu’un monsieur lui dit que les éoliennes ne servent à rien. C’est un citadin pour qui la sécheresse était un concept lointain, car éloigné des terres arides. Un technophile, fan de science-fiction, qui a beaucoup pris l’avion dans sa vie. On suit son cheminement et finalement il nous invite, à demi-mot, à faire le même. Si vous avez son livre entre les mains, vous êtes probablement en bonne voie.  

Des solutions

Des questions, il y en a beaucoup. Mais il existe tout autant de réponses. Personne n’a dit que ce serait facile, mais les solutions existent. Aucune n’est simple ou parfaite, mais elles sont là. Les capitaux sont là aussi. Et de toute façon, le coût de l’inaction est plus grand encore.  

Ici, pas de promesse de potion magique. Il s’agit de donner envie d’agir, car seule l’action, la mise en mouvement, permet de sortir de l’angoisse de lendemains sombres. Montrer la gravité de la situation, mais surtout notre capacité à agir. Car si nous sommes la cause du changement climatique, nous sommes les mieux placés pour le stopper. Si l’on devait trouver un leitmotiv aux entretiens de Chaleur humaine, c’est que la base de l’action est déjà de comprendre ce qu’il se passe. Une fois les connaissances acquises, immédiatement on a envie d’agir. D’ailleurs en refermant la dernière page, on a déjà envie d’aller plus loin.

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L’écologie du quotidien – Ou comment les personnes vulnérables sont écolos sans le dire

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Article publié - Publié le 6 novembre 2025

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Acteur social majeur, fort d’une implantation territoriale unique et d’un réseau de plus de 38 000 personnes en France, le mouvement Emmaüs a initié, en 2024 et 2025, un cycle de conventions citoyennes internes dédiées à l’écologie. Avec son activité historique de récupération, de tri, de réparation et de mise en vente d’objets de « seconde main », Emmaüs a parfois été décrit comme une organisation qui, depuis soixante-dix ans, fait de l’écologie sans le savoir. Pouvait-on mettre des mots sur ces pratiques et dessiner les contours d’une écologie réellement solidaire ? La Fondation Jean-Jaurès et La Fabrique écologique se sont associées à cette démarche, conscientes de l’opportunité rare qu’elle représentait : observer comment les enjeux écologiques sont perçus, débattus et pratiqués par des publics variés, incluant des personnes en situation de grande précarité.
 

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Dans ce tout premier "Agenda Ecologique", nous revenons sur le projet de loi de finances 2026 présenté par le Premier ministre Sébastien Lecornu à l’Assemblée nationale le 14 octobre 2025. Nous constatons que l’écologie y tient une place plus que limitée alors qu’il est urgent d’agir. En parallèle, la Cour des comptes a publié son premier rapport  annuel sur la transition écologique. Même si ce rapport reste axé principalement sur la bonne tenue des finances publiques, la Cour présidée par Pierre Moscovici semble être plus impliquée que le Gouvernement. Nous reviendrons sur ce rapport qui pointe le coût de l’inaction climatique.