Biodiversité

Climat

La biodiversité, levier nécessaire à la lutte contre le changement climatique, notamment en forêt

Publié le 28 septembre 2021

Accueil > Publications > La biodiversité, levier nécessaire à la lutte contre le changement climatique, notamment en forêt

Article de l’Oeil - N°39

“Biodiversity-Productivity relationships are key to nature based-climate solutions” est un article paru en juin 2021 dans la revue Nature. Écrit par plusieurs scientifiques[1], il montre l’importance de la protection de la biodiversité pour réduire les émissions de gaz à effet de serre à l’échelle d’un territoire.
TÉLÉCHARGER LE PDF DOWNLOAD PDF (ENGLISH)
#1 Les politiques environnementales actuelles tendent à considérer le changement climatique comme cause de la crise écologique et la perte de biodiversité comme une simple conséquence de celle-ci. Pourtant, la biodiversité a un potentiel important de réduction des émissions de gaz à effet serre. Maintenir la diversité des arbres pourrait ainsi éviter une réduction de 9 à 39 % de la productivité primaire – qui représente la production supplémentaire de biomasse dans les différents territoires – sur les 50 prochaines années. Les solutions fondées sur la nature doivent donc s’appuyer sur les écosystèmes et intégrer la biodiversité comme facteur de stabilisation du climat.
#2 Alors que la protection et la restauration de forêts de manière biologiquement diversifiée peut contribuer à l’atténuation du changement climatique, 45% des pays qui ont des politiques de reboisement choisissent de se concentrer sur la monoculture. En France, il n’existe toujours pas de directives claires indiquant le taux de diversité à atteindre à travers les politiques de reboisement. Outre l’étendue des forêts, leur statut et leur qualité méritent donc d’être pris en compte. L’étude des caractéristiques des différentes essences d’arbres et de leurs interactions est essentielle.
#3 Les effets de la diversité des arbres sur la productivité forestière au niveau national sont intimement liés à la valeur économique de l’évitement des émissions de carbone. Les pays qui subiront les plus grands dommages économiques dus aux émissions de gaz à effet de serre sont ceux où l’atténuation du changement climatique pourrait fortement contribuer à maintenir la productivité primaire en sauvegardant la diversité des arbres. C’est notamment le cas des Etats-Unis et de la Chine -les deux plus grands émetteurs – qui ont donc un intérêt particulier à promouvoir dès aujourd’hui la préservation de la diversité des écosystèmes. Pour avoir un véritable impact, cet effort ne doit pas bien sûr détourner de l’effort pour une réduction drastique des émissions de l’industrie et du secteur de l’énergie.     
[1]Akira S. Mori, Laura E. Dee, Andrew Gonzalez, Haruka Ohashi, Jane Cowles, Alexandra J. Wright, Michel Loreau, Yann Hautier, Tim Newbold, Peter B. Reich, Tetsuya Matsui, Wataru Takeuchi, Kei-ichi Okada, Rupert Seidl and Forest Isbell

 

L’avis de Pauline bureau, vice-présidente de LFE
« Compte tenu de son intérêt majeur pour l’atténuation du changement climatique, il est primordial de repenser les politiques de maintien et de développement de la biodiversité forestière. »
 
L’article est disponible ici.

Agriculture

Biodiversité

Climat

Consommation

Politique Société

Santé environnementale

La nécessité d’une transition ambitieuse pour l’élevage : contribution à la SNANC (stratégie nationale alimentation-nutrition-climat)

LIRE

Article publié - Publié le 30 avril 2025

Synthèse

La présente contribution de La Fabrique Ecologique à la consultation publique sur le projet de Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC) n’a pas vocation à couvrir l’ensemble du champ de cette stratégie. Elle se concentre sur l'élevage des ruminants, et plus particulièrement les liens qui existent entre les questions de santé publique (à travers la nutrition), de maintien de la biodiversité et de lutte contre le changement climatique (atténuation et adaptation). 

Biodiversité

Climat

International

Yann Wehrling : « La diplomatie environnementale doit se réveiller »

LIRE

Article publié - N°3 - Publié le 1 avril 2025

Synthèse

Yann Wehrling, ancien ambassadeur de France à l’environnement (2018-2021), et actuel vice-président de la région Ile-de-France chargé de l’environnement, dresse un portrait vacillant de la diplomatie environnementale, incapable pour l'heure d’opérer certains virages qu’il estime nécessaires. Entre fragmentation des institutions onusiennes et agitation désordonnée des acteurs internationaux, l’urgence impose de repenser la gouvernance et les priorités. Les COPs, censées structurer l’action climatique, peinent à dépasser les blocages, tandis que le multilatéralisme vacille sous la pression des États-Unis, de la Russie et de la Chine. Pour l'auteur, l’écologie doit sortir d’une vision climato-centrée qui relègue la biodiversité, les pollutions et les inégalités sociales au second plan. Il plaide pour une refonte des cadres d’action et pour l’organisation d’un nouveau Sommet de la Terre en 2032, 50 ans après celui de Rio, afin de redonner à la coopération internationale une ambition à la hauteur des défis : témoignage.