Au quart de ce XXIe siècle furieux, quand se fissurent les digues démocratiques, quand se multiplient les dirigeants populistes, quand se répand la post-vérité, quand se radicalisent les opinions, La Fabrique Ecologique entend contribuer à la pensée et à l’action en faveur d’une transition socialement juste, économiquement viable et humainement harmonieuse.

Sa méthode de travail, définie dès sa fondation en 2013, reste d’autant plus d’actualité : des recherches rigoureuses, des études de terrain, des diagnostics approfondis, des controverses argumentées, des propositions opérationnelles, le tout enrichi par un dialogue avec les citoyens lors d’ateliers co-écologiques et d’une période de co-construction avant la publication définitive des notes et rapports.

Alors que les récits antiécologiques prospèrent, La Fabrique Ecologique veut assumer son engagement et ses convictions avec plus d’ardeur encore. Le moment est venu de construire des alliances avec des chercheurs, des associations, des élus et des entrepreneurs engagés, à l’échelle européenne, pour rassembler les voix de l’écologie.

L’enjeu ? Rompre avec une logique de croissance sans limites et une société de consommation à la dérive. Il ne s’agit pas seulement de se prémunir des risques climatiques ou de protéger l’environnement dégradé mais de construire un avenir plus résilient, plus juste et plus prospère. L’offensive sans précédent contre l’écologie menée dans le monde, en France, en Europe, appelle à des engagements clairs ; le recul des politiques publiques en matière agricole, sur l’activité des entreprises, sur les liens entre santé et environnement est inacceptable. Nous ne laisserons pas les coûts de l’inaction écologique exploser, nous travaillerons à la définition des biens communs. En réparant les dégâts collatéraux des dérèglements, en contenant l’épuisement des ressources, en se concentrant sur un modèle économique attentif aux réels besoins, la transition écologique peut devenir un levier de mieux-vivre et de cohésion sociale.

Notre approche se veut pragmatique et inclusive, fondée sur la science et l’innovation, avec une attention particulière aux impacts sur la nature, les territoires et les populations les plus vulnérables. Pour ce faire, La Fabrique Ecologique considère que son travail doit s’organiser autour de quelques priorités :

1. Le vivant

Le changement climatique et l’érosion de la biodiversité ne peuvent être pensés séparément. L’avenir des sociétés humaines suppose une relation respectueuse et harmonieuse avec le reste du monde vivant qui les nourrit, régule le climat, assainit les sols et l’air. Le détruire, c’est se détruire. Le respecter, c’est se protéger.

2. Le social

La transition écologique est affaire de justice sociale. Elle doit flécher les investissements publics et privés non seulement vers les secteurs prioritaires (énergies renouvelables, transports décarbonés, chaîne alimentaire saine) mais aussi vers les populations les plus vulnérables (risques climatiques, troubles sanitaires liés aux contaminants, conséquences de la transformation du modèle économique).

3. L’entreprise

Les entreprises jouent un rôle déterminant dans la décarbonation. Si elles ont déjà significativement diminué leur intensité carbone, elles sont appelées à penser plus loin, en transformant leurs modèles économiques et leurs marchés pour s’inscrire dans une économie respectueuse des limites en ressources énergétiques et matérielles. Donner à la sobriété un contenu économique et social est un impératif.

4. La démocratie

Il n’y a pas de transition possible sans la participation et l’adhésion majoritaire des citoyens. Leur expérience, leurs pratiques et leurs solidarités sont aussi fondamentales que la science ou la technologie. La théorie de « l’écologie punitive » est une fable climato-sceptique qui ne vise qu’à maintenir les inégalités. Sachons rendre visibles les mobilisations en faveur de l’écologie.

Il est essentiel d’organiser des débats contradictoires et argumentés autour des choix qui fondent notre contrat social : les libertés, les modes d’engagement, la recherche, la consommation, le commerce, l’innovation, les liens entre générations, la place de la nature, le rôle des entreprises, l’alimentation et l’agriculture, les ruralités. Sur tous ces sujets, La Fabrique Ecologique donnera la parole à des personnes engagées en faveur de l’écologie, appartenant à des horizons divers, en privilégiant les controverses constructives.                                                

1. Le récit

Il est essentiel de raconter des histoires qui ne se réduisent pas à une dimension morale. Occuper le terrain des idées et des faits, rappeler que l’écologie ressort de culture autant que de théorie, de vie quotidienne autant que d’innovation technologique, revisiter les notions de liberté et de progrès peut concourir à l’élaboration de récits mobilisateurs que manifeste, notamment, le soutien au Prix du roman écologique.