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Évènements passés

25

mars

2024

Autres Événements

Évènement passé

Conférence de présentation de l’Atlas des pesticides – Semaine pour les alternatives aux pesticides

Les intervenants

Sarah Champagne

Coordinatrice des programmes Transition énergétique, écologique et sociale de la Fondation Heinrich Böll

Mathilde Boitias

Directrice de La Fabrique Ecologique

Jill Madelenat

Directrice des études à La Fabrique Ecologique

François Veillerette

Porte-parole de Générations Futures

Camille Bouko-Levy

Membre de l'Observatoire Terre-Monde

Christophe Alliot

Co-fondateur du Basic

Dans le cadre de la 19ème édition de la Semaine pour les alternatives aux pesticides (SPAP) coordonnée par l’association Générations Futures, la Fondation Heinrich Böll et La Fabrique Écologique ont organisé une table-ronde de présentation de l’Atlas des pesticides publié en mai 2023.
Ce webinaire a présenté les différents articles de l’atlas, avec un focus sur l’actualité et sur la santé, qui est la thématique retenue pour cette édition de la SPAP. Plusieurs contributeur·rices de l’Atlas ont présenté leur article à savoir Christophe Alliot, Co-fondateur du Basic, Mathilde Boitias, Directrice de La Fabrique Ecologique, Camille Bouko-Levy, Membre de l’Observatoire Terre-Monde, Jill Madelenat, Directrice des études à La Fabrique Ecologique et François Veillerette, Porte-parole de Générations Futures.
Cet événement a été l’occasion de dresser un état des lieux et de se focaliser sur les éternels oubliés des enjeux autour des pesticides à savoir les coûts sociétaux qui en découlent et l’impératif de justice sociale pour y remédier.
L’Union européenne, en représentant ¼ du marché des pesticides et en tant que plus grand exportateur de ces substances, est au cœur de ces problématiques. Pourtant avec le retrait de la loi SUR (Sustainable Use regulation), suite à la crise agricole en Europe, le signal envoyé par la Commission Européenne apparaît contradictoire. A cela s’ajoute la persistance sur le marché européen de pesticides ayant pourtant déjà été interdits.
Si des scénarios de modèles agricoles alternatifs aux pesticides viables en termes de souveraineté alimentaire et de bienfaits à la fois dans la lutte contre le dérèglement climatique et l’érosion de la biodiversité existent, des freins à cette transition demeurent très présents.
Parmi ces obstacles, nous retrouvons un lobbying important et une majorité de subventions en faveur d’une agriculture productiviste très consommatrice en pesticides, des choix de métriques questionnables et pourtant cruciaux, et un contexte socioéconomique qui peine à évoluer. En effet, des transformations structurelles du système agricole doivent être engagées, et pour ce faire, un nouveau contrat social dans lequel les pesticides ne seraient plus un élément structurant doit être défini.
Cet enjeu est d’autant plus important que les coûts de l’inaction sont colossaux et sont très différents en fonction des régions, les territoires ultramarins étant les premières victimes.
Bien que ces derniers concentrent une majorité de la biodiversité française, ils demeurent mis à l’écart par l’hexagone. La question de justice sociale est donc centrale, et elle doit s’accompagner d’une politisation du débat et de la prise en compte des populations les plus concernées. Changer le système socioéconomique implique ainsi d’intégrer le contexte post-colonial des Outre-Mer dans une perspective d’écologie décoloniale.

21

mars

2024

Les Rencontres de Cluny

Évènement passé

Printemps à Cluny – Rencontres des pensées de l’écologie

Lucile Schmid

Vice-présidente de La Fabrique Ecologique

Géraud Guibert

Président de La Fabrique Ecologique

Programme détaillé
La Fabrique Ecologique sera partenaire en mars 2024 des secondes Rencontres des pensées de l’écologie.
Les secondes rencontres des pensées de l’Écologie auront lieu les 21/22/23 et 24 mars sous l’intitulé  « Printemps à Cluny ». Consacrées cette année aux « récits vers une société écologique et solidaire », elles accueilleront vingt cinq débats, tables rondes et ateliers, réunissant une centaine  d’intellectuel·le·s, d’activistes et d’élu·e·s, ainsi que de nombreuses organisations en lutte sur tous les fronts de l’action écologiste. Une vingtaine d’associations, de fondations, de médias et de communes sont partenaires de l’évènement. Notre structure sera notamment présente lors : 
  • de la table-ronde « Quels récits vers une société écologique et solidaire ? », animée par Lucile Schmid (vice-présidente de LFE) avec Corinne Morel Darleux (écrivaine), Alice Canabate (sociologue et présidente de la Fondation d’écologie politique) et Thierry Libaert (expert en communication des organisations, membre du CA de LFE) ;
  • de la table-ronde « Y a-t-il une vision écologiste de la démocratie ? », animée par Géraud Guibert (présidente de LFE) avec Yannick Jadot (sénateur), Cécile Blatrix (enseignante AgroParisTech) et Simon Persico (enseignant-chercheur Sciences Po Grenoble) ;
  • du débat « Science et décision publique », préparé et animé par Lucile Schmid avec Catherine Bourgain (généticienne, Inserm, Fondation Sciences Citoyennes), Léa Falco (collectif Pour un réveil écologique) et Denis Couvet (président de Fondation pour la recherche sur la biodiversité, Muséum).
En raison du nombre contingenté de places dans l’abbaye, monument historique, il est important de s’inscrire rapidement . 
Pour tout renseignement , programme, inscriptions, infos pratiques: https://linstantdapres.fr   
Partenaires :
  • Associations : Agir pour l’environnement, Le Lierre, L’Olivier, le Collège européen de Cluny, l’Institut Cité Écologique, La Fabrique Ecologique, l’Observatoire Terre Monde, HOP (Halte à l’obsolescence programmée !), Planète territoires/Gestion Locale.
  • Fondations : La Fondation pour l’Écologie Politique, la Fondation Jean Jaurès, la Fondation Heinrich Böll.
  • Universitaires : des chercheurs d’AgroParisTech (Laboratoire Printemps).
  • Collectivités : Commune du Prêcheur, Métropole du Grand Lyon, Ville de Besançon, Ville de Lyon. 
  • Acte des rencontres : Éditions Les petits matins.
  • Médias : Uzbek et Rica, Reporterre, Revue Esprit.

20

mars

2024

Les controverses écologiques

Évènement passé

Quelle place pour l’écologie dans le débat public ?

Les intervenants

David Chavalarias

Mathématicien, directeur de recherche au CNRS au CAMS/EHESS et directeur de l'Institut des Systèmes Complexes de Paris Île-de-France, auteur de "Toxic Data, comment les réseaux manipulent nos opinions", éditions Flammarion (2022)

Stéphane Foucart

Journaliste au service Planète du journal Le Monde, auteur de plusieurs ouvrages dont "Les gardiens de la raison", éditions La Découverte (2020)

Perrine Simon-Nahum

Docteure en histoire, directrice de recherche au CNRS et professeure attachée au département de philosophie de l’Ecole normale supérieure, autrice de "Les déraisons modernes", éditions de l'Observatoire (2021)

La Fabrique Ecologique et Ecocampus ENS, association écologiste créée et animée par des étudiantes et étudiants de l’École Normale Supérieure, lancent en partenariat pour l’année 2023-2024 un cycle de Controverses Ecologiques. Ces événements au format innovant, gratuits et ouverts à tous, réunissent et font débattre des personnalités aux profils divers, ayant travaillé et publié sur un sujet d’actualité.
La deuxième Controverse Ecologique de ce partenariat avait pour thème « Quelle place de l’écologie dans le débat public ? »
Pauline Bureau et Abel Couaillier, en charge de l’animation de cette deuxième controverse ont évoqué l’ambivalence de la place de l’écologie dans le débat public. Enjeux tantôt dramatiquement pris en compte, tantôt oubliés, même s’ils se diversifient et ont une place croissante dans le débat public, le climatoscepticisme reste très présent et l’urgence écologique peine à être une priorité ainsi qu’à se démocratiser.
La séquence 1 visait à s’interroger sur la présence suffisante ou non de l’écologie dans le débat public
Stéphane Foucart, Journaliste au service Planète du journal Le Monde, a rappelé la place insuffisante de l’écologie dans le débat public, le manque de qualité des discussions qui tournent davantage autour de commentaires politiques. Il déplore l’effacement des questions écologiques au profit de celles d’ordre socioéconomiques. Le débat public procède, à son sens, à une forme de naturalisation de la catastrophe lente liée aux enjeux écologiques.
David Chavalarias, Mathématicien, directeur de recherche au CNRS au CAMS/EHESS et directeur de l’Institut des Systèmes Complexes de Paris Île-de-France, a attiré notre attention sur la crise existentielle pesant sur les écosystèmes et que les débats portaient sur une vision à court-terme notamment sur le sujet de la biodiversité. Il a insisté sur l’importance de transmettre des connaissances scientifiques sur les écosystèmes et leur rôle dans le maintien des sociétés humaines.
Perrine Simon-Nahum, Docteure en histoire, directrice de recherche au CNRS et professeure attachée au département de philosophie de l’École normale supérieure, a apporté une perspective historique sur l’évolution de la prise en compte de l’écologie. Elle évoque le temps d’acculturation nécessaire à ces enjeux. Si l’écologie est reconnue selon elle dans le débat public, le problème reposerait davantage sur la manière dont les informations sont communiquées, sur le manque de fluidité des échanges qui ne se font pas au même niveau de connaissance et de langage.
La séquence 2 a abordé les fragilités de l’écologie dans le débat public
L’un des éléments clés de cette séquence porte sur la décrédibilisation de la science et sa légitimation par l’innovation et la technologie. Le financement très majoritaire de la technoscience plutôt que de la science viendrait brouiller la distinction entre les deux.
Le manque de culture scientifique, la difficulté à remettre en cause un système socioéconomique, dans lequel des investissements colossaux ont été effectués sont autant d’obstacles à une plus grande reconnaissance médiatique de l’écologie selon David Chavalarias.
Stéphane Foucart, constate une « faillite institutionnelle » de la science, avec une apathie généralisée à l’égard de celle-ci, qui s’accompagne d’une diffusion de la désinformation. Conjointement à ce « piratage de la parole scientifique », le monde médiatique qui est concentré entre les mains d’une petite partie de la population, se perd dans la priorisation des sujets à relayer.
À cela s’ajoute la difficulté de distinguer lobbying, science, et instrumentalisation politique, qui érodent la confiance de la population.
Perrine Simon-Nahum, abonde également en ce sens et relativise cette inculture scientifique en mentionnant que l’inculture économique qui précédait celle-ci a finalement été dépassée. Elle a mentionné également les réseaux sociaux, en tant que facteur contribuant à ce rejet de la science.
La dernière partie de la table ronde s’intéressait aux valeurs associées à l’écologie qui se heurtent au technosolutionnisme
Perrine Simon-Nahum a dénoncé la manière dont les écologistes articulent leur discours autour de l’herméneutique de la peur, venant ainsi compromettre leur audibilité. La politisation extrême de l’écologie, l’érigerait en tant que valeur absolue et indiscutable, ce qui peut rentrer en conflit avec des priorités d’autre nature. L’environnement ne devrait ainsi pas être le tout de la politique.
David Chavalarias a mis en garde sur la manière dont le débat public orientait les votes non pas vers des idées mais vers des personnalités et qu’il devenait de plus en plus polarisé et sous format conflictuel en ligne et hors ligne. Il défend aussi que le technosolutionnisme s’oppose en termes de valeur à la sobriété et donc par extension à l’écologie. Pour lui, c’est à l’humain de s’adapter au climat et non l’inverse.
Stéphane Foucart a également critiqué fortement le technosolutionnisme et les logiques qu’il traduit. Il l’associe à un manque d’imagination pour sortir du carcan socioéconomique, à l’opposé des nouveaux imaginaires que souhaite dessiner l’écologie.
En conclusion, David Chavalarias a souligné l’importance d’inverser le temps, d’agir dès maintenant pour préserver la nature à notre disposition aujourd’hui, car elle sera toujours en meilleur état que demain.

27

février

2024

Autres Événements

Évènement passé

Colloque Transition juste des mobilités : quelles attentes et quelles solutions ?

Lucile Schmid

Vice-présidente de La Fabrique Ecologique

Programme
La Fabrique Ecologique a co-organisé le colloque « Transition juste des mobilités : quelles attentes et quelles solutions ? », le mardi 27 février 2024, chez Leonard, 6 place du colonel Bourgoin, 75012 Paris ; avec La Fabrique de la Cité, l’Ecole des Ponts ParisTech et le Lab recherche environnement, en partenariat avec Mobilettre, NewsTank Mobilités, L’Hémicycle, et avec le soutien de VINCI Autoroutes. 13 millions de citoyens français se trouvent dans une situation de précarité liée à la mobilité. Dans quelle mesure les solutions déployées, comme la gratuité des transports, la tarification différenciée, le covoiturage, les services express régionaux métropolitains, etc. peuvent-ils la résorber ? Comment concilier les attentes et besoins relatifs à la mobilité avec la transition écologique ? Cette matinée a permis de réfléchir et débattre sur la transition juste en matière de mobilité, de la clarifier, d’en comprendre les enjeux et les limites.
Lucile Schmid, vice-présidente de La Fabrique Ecologique, a posé la question introductive : assumer la dimension sociale et politique de la transition écologique. Quelle traduction dans la vie de la cité ? Elle a notamment souligné la similitude entre l’origine du mouvement des gilets jaunes et la révolte actuelle du monde agricole, qui découlent tous deux d’une incapacité politique à faire de la transition écologique une transition sociale. Ces crises révèlent une inadéquation entre les objectifs environnementaux des mesures et leur traduction sociale dans le quotidien des citoyens.
Anthony Briant, directeur de l’école des Ponts ParisTech, a rappelé l’importance de la responsabilité des ingénieurs dans la transition juste. Pour un changement de paradigme dans un monde confronté au dérèglement climatique, il a opérée une transformation au sein de PontsParisTech : les cours dispensés sortent de la logique scientifique unique et s’ouvrent à d’autres champs disciplinaires, intégrant plus de sciences sociales.
La séquence 1 visait à définir les grands enjeux d’une transition juste.
Solange Martin, sociologue à l’ADEME, a mis en garde sur le terme « transition juste », qui peut s’apparenter à un mot valise dont il faut se méfier. Il ne faut pas renier la dimension holistique de la transition, qui n’est pas juste environnementale, mais aussi sociale et économique. Elle a aussi rappelé que le niveau de revenu et le taux de chômage évoluent pour bien d’autres raisons que la transition. Il faut donc sortir de cette tendance à la diaboliser la transition, et de manière générale les mesures écologiques, qui n’ont pas à « payer les pots cassés ».
Puis Rayane Al-Amirn Dache, doctorante au sein du laboratoire Ville Mobilité Transport, a illustré les inégalités sociales de déplacement, épaulée par Marie Dégremont, directrice des études de La Fabrique de la Cité. Selon les études du labo LVMT, le constat est clair : les plus pauvres dépensent bien plus dans les transports (en termes de part de revenu). Les ménages les plus modestes habitent généralement en dehors des centres-villes. Les inégalités se matérialisent donc dans les temps de transports, et en termes de vulnérabilité générale. Car ils sont les premiers impactés en cas d’augmentation du prix du pétrole ou du forfait de transport. Le manque d’alternative marque aussi ce caractère contraignant des transports pour les bas revenus.
Virginie Boutueil, chercheuse de l’Ecole des Ponts ParisTech, a remarquablement mis en perspective les initiatives françaises de transition juste dans un contexte international divers. La réflexion sur les mobilités est menée au niveau européen, mais mérite d’avoir une vision plus globale, en regardant les situations sur d’autres continents. Ainsi, même si l’Union Européenne interdit la vente de véhicules thermiques à partir de 2035, l’industrie européenne continuera d’en produire et d’en exporter à travers le monde. Les initiatives et règlementations nationales doivent donc s’inscrire dans une dynamique transnationale pour ne pas être caduques.
La séquence 2 a abordé l’adhésion des citoyens français à la transition juste.
Lors d’un regard croisé avec André Broto, auteur de « 40 idées reçues sur les transports », le chercheur Aurélien Bigo a montré que les plus gros pollueurs n’étaient pas incités à réduire leurs déplacements, et donc la pollution inhérente. Il a mis en avant les véhicules intermédiaires, à la mi-chemin entre vélo et voiture, qui devraient jouer un rôle déterminant dans la transition des transports. Cette thèse est particulièrement bien détaillée dans la note « Pour une mobilité sobre : la révolution des véhicules légers » rédigée par Jill Madelenat, directrice des études de La Fabrique Ecologique. Puis Franck Dhersin, sénateur du Nord, a montré comment les régions s’endettent pour sauver les infrastructures de transport.
La séquence 3 s’intéressait aux politiques pour enclencher et accompagner cette transition.
Gilles Dansart, directeur de Mobilettre, a animé une première table ronde sur la place des incitations économiques, avec Yves Crozet, économiste, et Dominique Bureau, de l’Inspection général de l’Environnement et du Développement durable. Pour Yves Crozet, du laboratoire Aménagement Economie Transports, la gratuité des transports est possible dans une partie du Nord, comme c’est le cas à Dunkerque, grâce aux nombreuses industries à Dunkerque qui rapporte des contributions financières, mais pas partout. Il cite une autre modalité mise en place à Strasbourg, où la tarification des transports est fonction du niveau de revenu (tarif solidaire).
La seconde et dernière table ronde, animée par Mathilde Boitias, directrice de La Fabrique Ecologique, traitait de l’importance d’adapter la transition aux spécificités des territoires. Pour Pierre Zembri, chercheur au laboratoire LVMT, on a tendance à « troquer de la proximité pour de la vitesse ».
Bertrand Folléa, paysagiste-urbaniste, a souligné le risque de se limiter à une approche macro et quantitative de la transition juste et la nécessité de réintroduire une approche sensible dans le débat. Au-delà des chiffres et des histogrammes, qui ont certes leur pertinence, il a invité à partir du point de vue du citoyen dans son quotidien. La transition implique une transition culturelle, il faut redonner de la désirabilité aux transports. La symbolique doit s’allier à la pratique, car le bus et le train ne doivent pas rajouter du temps de transport et de l’incertitude à ceux qui en souffrent déjà le plus. La sobriété n’est pas qu’une question d’énergie, mais aussi de rapport au temps.
Julien Thomas, de VINCI Autoroutes, a présenté le cas du bassin toulousain, dense et étendu, où 1/3 des travailleurs de l’agglomération font au moins 25 km aller pour se rendre au travail. Enfin Manon Eskenazi, chargée de recherche à l’École des Ponts ParisTech, labo LVMT, a rappelé que si le vélo est l’objet vitrine de la transition écologique, la politique du vélo n’est pas égalitaire. Elle ne touche pas tous les profils ou pas de la même manière. Dans les faits, ce sont davantage les hommes actifs qui utilisent régulièrement le vélo. Et les politiques de transport ont aussi tendance à invisibiliser les déplacements en vélo.
En conclusion, Gilles Dansart, directeur de Mobilettre, a souligné la richesse des interventions et la pluralité des points de vue partagés, nécessaire à l’avancée démocratique pour une transition juste !

07

décembre

2023

Les ateliers co-écologiques

Évènement passé

Les bioénergies : quelle place dans la transition énergétique ?

Les intervenants

Christian Couturier

Directeur de Solagro

François Demarcq

Responsable thématique énergie de La Fabrique Ecologique

Mathilde Boitias

Directrice de La Fabrique Ecologique

Laurent Simon

Responsable thématique biodiversité à La Fabrique Ecologique et professeur d'université

Philippe Mauguin

PDG de l'INRAE

Pierre-Marie Aubert

Directeur du programme Politiques agricoles et alimentaires à l'IDDRI

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A l’occasion de la publication de sa note « Les bioénergie : quelle place dans la transition énergétique ? », La Fabrique Ecologique a organisé son 54è Atelier Co-Ecologique le 7 décembre 2023 à la Mairie du 9è arrondissement parisien. L’échange a débuté par la présentation des conclusions de la note par les porte-paroles du groupe de travail qui sont François Demarcq, Responsable thématique énergie de La Fabrique Ecologique et Christian Couturier, directeur de Solagro. Cet Atelier Co-Ecologique avait comme Grands Témoins Philippe Mauguin, PDG de l’INRAE et Pierre-Marie Aubert, directeur du programme Politiques agricoles et alimentaires à l’IDDRI.
L’atelier co-écologique sur les bioénergies a mis en avant le rôle crucial de la biomasse dans la transition énergétique, soulignant le besoin d’augmenter son utilisation pour tirer vers la neutralité carbone. Les discussions ont mis en lumière les défis liés à la gestion forestière, à la méthanisation agricole et à l’aviation, tout en pointant les obstacles politiques et économiques à surmonter pour intégrer efficacement la biomasse dans le mix énergétique.
Les intervenants ont insisté sur la nécessité d’une politique alimentaire favorisant une alimentation plus végétale pour libérer des terres arables pour la biomasse, tout en mettant en garde contre les changements complexes nécessaires pour les agriculteurs et éleveurs. La gouvernance a été au centre des débats, avec des appels à une cohérence entre niveaux national et régional pour éviter les incohérences et à une régulation plus poussée pour orienter la demande croissante vers une utilisation énergétique optimale de la biomasse.